L’épiscopat « diminué »
L’épiscopat « diminué », quel est-il ?

  • Il s’agit d’un cas particulier de « l’épiscopat sauvage ».

  • Origine de cette expression insolite.

  • Un « évêque diminué » est supposé être un prêtre ayant reçu —sans mandat apostolique— le sacre épiscopal d’un autre évêque, avec le pouvoir d’ordre mais sans le pouvoir de juridiction.

  • Il s’agit d’un non-être du style « cercle-carré ».

194

Lorsque Mgr Lefebvre a sacré évêques quatre prêtres en 1988, on a parlé à leur propos d’« épiscopat sauvage » puisque cela s’était fait sans le « mandat apostolique » nécessaire (disons pour simplifier : l’autorisation du Pape). Il est bien clair que Mgr Lefebvre voulait rester catholique. Il est tout aussi clair qu’il savait le risque qu’il prenait puisqu’un an auparavant, il déclarait publiquement à Nantes : « Si je sacrais un évêque, je serais schismatique ».

Il s’agit donc (au moins dans les apparences) d’une situation différente des hérésiarques classiques.

Auparavant, il y avait eu le précédent du R.P. Guérard des Lauriers, lui aussi voulant à l’évidence rester catholique.

Le R.P. Guérard des Lauriers s’étant fait sacrer évêque dans des conditions très particulières (secrètement, évidemment sans le mandat apostolique, et dans un objectif totalement étranger à notre « Thèse de Cassiciacum ») cette situation a été révélée fortuitement plusieurs mois après.

Après nos rencontres et nos décisions —en particulier le refus de l’utilisation des pontificalia, c’est-à-dire de toutes les manifestations visibles et ostensibles de l’épiscopat (nous ne l’avons jamais nommé ou appelé « Monseigneur »)— le R.P. Guérard des Lauriers, avec une très édifiante humilité, est resté encore plusieurs mois dans la discrétion.

C’était compter sans les intégroïdes qui, ayant eu connaissance du fait, se sont acharnés sur le vieux Dominicain pour le contraindre à céder à leurs désirs d’utiliser « pour le bien des âmes » et pour le « bon combat catholique » son « épiscopat ».

C’est ainsi que, finissant —là aussi— par céder à ces instances formidables, il a été alors contraint de se justifier et de justifier théologiquement sa situation afin de la tourner vers ce nouveau débouché.

C’est ainsi que notre Dominicain, faisant des distinctions innovantes en parlant de son type de sacre (certes particulier), admettait évidemment que la situation calamiteuse de la crise dans l’Église ne permettait pas le recours à l’autorité romaine et constatait qu’il ne pouvait pas y avoir d’autorité ni de juridiction dans ce sacre mais seulement une « plénitude du sacerdoce » ne lui permettant que d’avoir des actes sacramentels et non juridictionnels. D’où son néologisme d’« épiscopat diminué ».

On peut en effet distinguer, dans l’épiscopat, l’aspect sacramentel de l’aspect juridictionnel. Ou, selon une autre distinction que fit le R.P. Guérard des Lauriers, la « missio » de la « sessio ».

Mais on peut aussi, et on le doit, distinguer l’âme et le corps d’un être humain, mais leur séparation est… la mort !

La question clairement posée est celle-ci : « QU’EST-CE QU’UN ÉVÊQUE SANS AUTORITÉ ? »

La réponse donnée par notre vieux théologien est : un « évêque diminué ».

La réponse au moins classique est : « Cela n’existe pas, ne peut pas exister », pas plus, pas moins qu’un « cercle carré ».

Les futés insisteront…

Pourtant, affirmeront-ils, un tel évêque existe (et il y en a plein d’autres hélas…).

Oui, de tels évêques existent : en France, dans la Fraternité S. Pie X, en Italie (ou en Belgique selon la saison), en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, et ailleurs. Mais il existe aussi des cercles-carrés : il suffit par exemple de l’écrire comme ici ou sur une feuille de papier : « cercle carré ».

La définition du cercle ne peut s’accommoder avec celle du carré. La définition catholique de l’ « évêque » suppose nécessairement l’Autorité, ce qu’est d’abord un évêque : un chef, un hiérarque, un gardien (episcopos en grec). Dans sa désignation et dans la hiérarchie, il est nécessairement dans la dépendance du Chef de l’Église (laquelle est hiérarchique et monarchique) et obtient d’emblée un territoire (un diocèse) qui va avec son élection.

En d’autres termes, un évêque catholique est nécessairement évêque de quelque part, même s’il est auxiliaire d’un autre évêque, même s’il travaille à la Curie romaine, même s’il est mis à la retraite.


Samedi 12 juillet 2025
S. Jean Gualbert,

abbé
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Que l’intercession du bienheureux Abbé Jean Gualbert nous recommande, s’il Vous plaît, auprès de Vous, Seigneur, afin que nous obtenions, par son patronage, ce que nous ne pouvons attendre de nos mérites. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de S. Nabor et de S. Félix, martyrs :


Faites, s’il Vous plaît, Seigneur, que comme nous célébrons fidèlement la naissance au Ciel de Vos saints Martyrs Nabor et Félix, ainsi nous soyons constamment aidés de leurs prières. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Jean Gualbert naquit à Florence, vers l’an 999. Un Vendredi-Saint, escorté de ses gens en armes, il rencontra, seul et sans défense, le meurtrier de son frère. Il allait le percer de sa lance, quand celui-ci se jeta à ses pieds et implora son pardon pour l’amour de Jésus crucifié. Saint Jean se souvint de la parole d’amour de l’Évangile et l’embrassa comme un frère.


Touché davantage encore de la grâce, il revêtit l’habit monastique et bientôt, législateur comme Moïse, il fonda, à Val-Ombreuse (Toscane), un Ordre nouveau auquel il donna la règle de saint Benoît, et qui fleurit encore de nos jours, après plus de huit siècles d’existence.


La simonie régnait partout en Italie. Sa fermeté et son éloquence bannirent ce désordre de l’Étrurie et ramenèrent sa patrie à l’intégrité de la Foi et des mœurs. Aussi quand il mourut en 1073, on écrivit sur sa tombe : « À Jean Gualbert, citoyen de Florence, libérateur de l’Italie ».


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Réconciliez-vous avec vos ennemis, pour l’amour de Jésus crucifié.

Méditation du jour
L’amour émanant du foyer eucharistique  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |