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N° 1371
UN PROBLÈME DE SAISON
2039
L’AÏEULE DE JÉSUS
Reliquaire de sainte Anne. (Photo Abbé JMS)
2037 L’aïeule, la grand-mère de Notre Seigneur, c’est la maman de la sainte Vierge Notre-Dame, autrement dit sainte Anne. Ses reliques sont arrivées providentiellement en Provence avec la sainte famille de Béthanie (saint Lazare, sainte Marie-Madeleine, sainte Marthe et leurs familiers). La sainte famille de Béthanie Émail du Reliquaire de sainte Marie-Madeleine (Photo Abbé JMS) Au centre sainte Marie-Madeleine. À droite, le corps de sainte Anne sous la forme d'une momie avec saint Lazare et sainte Marthe le veillant. Les autres Saintes sont les domestiques. UN PEU DE LOGIQUE
2035 Dans son article On bâtit sur le sable, l’Abbé Hervé Belmont a précisé ses intentions clairement comme nous l’avons vu (Bulletin Dominical N° 1368). Quelques petites notions très élémentaires de philosophie nous sont rappelées comme ici sur la logique (qui est une partie de la philosophie que je désigne sommairement par « mode d’emploi de l’intelligence », et on saisit ainsi quelle est la place de la logique dans le raisonnement). « Avant de traiter cela plus précisément [il s’agit de la controverse sur les sacres épiscopaux sans mandat apostolique], je place ici quelques remarques qui valent pour tout ce genre d’écrits : les règles de la logique y sont bien malmenées et l’on pourrait y puiser des exemples pour illustrer un petit traité de sophistique. « Un sophisme est un raisonnement faux qui prend ou qui présente les apparences de la sagesse (d’où le nom de sophisme). Même si les sophistes de l’antiquité (Protagoras, Gorgias et alii) s’y livraient avec une mauvaise foi patente, la définition du sophisme ne comporte cependant pas de qualification morale ; et de toute façon il n’en serait pas question entre nous. L’identification et le démantèlement des procédés qui engendrent les sophismes sont le plaisir du logicien, et la Voix des Francs nous en fournit plus d’une fois l’occasion. » On est tellement accoutumé au mal en général et aux fautes de raisonnement en particulier (confortées par les mœurs modernes où l’on fait prendre si facilement des vessies pour des lanternes…), qu’on avale n’importe quoi pourvu qu’un minimum de belles apparences soient là, à commencer par l’aplomb des menteurs ou des saltimbanques. IGNORATIO ELENCHI « Un des sophismes les plus fréquents dans les discussions est celui qu’on nomme l’ignoratio elenchi, c’est-à-dire la méconnaissance du point crucial de la question ou de son état. Il est indispensable, avant de traiter d’un sujet délicat ou d’entrer en controverse, de bien sérier les questions, de faire une étude soigneuse des tenants et des aboutissants, d’attribuer à chaque argument sa véritable portée, de hiérarchiser les autorités sur lesquelles on se fonde, et d’éliminer tout ce qui est étranger au point décisif. « Cette ignoratio elenchi se manifeste de deux façons dans le texte qui nous occupe. Tout d’abord il se réfère à deux études de l’abbé Ricossa et de l’abbé Belmont qui datent de plus de dix ans. Or il est bien certain que les deux auteurs n’en sont pas restés à ces textes un peu anciens : depuis ce temps ils ont écrit sur le sujet ; de part et d’autre ils ont conforté, nuancé, ou développé leurs arguments ; ils en ont peut-être même déserté l’un ou l’autre. La Voix des Francs ne tient pas compte de cet état de la question. » Que tout lecteur veuille bien méditer cette remarque d’ordre général. Il y a des « règles du jeu » à respecter dans l’étude au sens général, et dans les questions difficiles à plus forte raison. Nombreux sont ceux qui se prennent pour des savants, des docteurs en Israël, et cela n’arrange rien dans cette crise de l’Église. Ce qui ne veut pas dire que les notions catholiques soient inaccessibles à ceux qui ne sont pas des savants ; cela veut dire que ceux qui s’expriment publiquement sur ces questions prennent de grandes, de lourdes responsabilités, même (et surtout) si la place des vrais savants dans les chaires d’autorité est souvent délaissée et laisse le champ libre à toutes les divagations. (« Je frapperai le pasteur, et le troupeau sera dispersé… »). Pour nous aider à méditer La persévérance plus difficile est dans les choses intérieures, car pour les matérielles et extérieures, elles sont encore assez faciles. Cela procède de ce qu’il nous fâche d’assujettir notre entendement, car c’est la dernière chose que nous assujettissons, et néanmoins il est extrêmement nécessaire que nous assujettissions nos pensées à certains objets. (S. François de Sales, Les vrais entretiens ; Discours de l’Obéissance. XI). Notes tirées du sermon « Pour les débuts du compagnonnage des vénérées reliques de sainte Anne, nous mentionnerons des bases historiques solides. Pour la suite, c’est-à-dire pour les premiers siècles de l’ère chrétienne, nous n’avons pas de documents authentiques suffisants pour donner un récit certain. Du moins l’hypothèse que nous formulons est-elle fortement motivée, car il serait difficile de nier raisonnablement que Marseille et sa région immédiate n’aient pas été atteintes primitivement par le puissant mouvement d’expansion évangélique. En effet, le grand port commercial méditerranéen, qui était en relations avec la Palestine, l’Afrique, la Grèce et l’Italie, qui était un centre très important de voies de communication, qui était à proximité de Rome par mer et par terre, ne peut pas ne pas avoir reçu dès le début une mission apostolique. « La chose est même historiquement certaine, dès qu’on a parcouru les textes, car qui pourrait faire croire que les innombrables pèlerins israélites convertis à Jérusalem après la première prédication de saint Pierre, une fois de retour dans leurs résidences habituelles, en particulier dans les agglomérations vitales du littoral, n’aient absolument pas ouvert la bouche sur le fait inouï de la Résurrection du Fils de Dieu et le fait non moins prodigieux de la première Pentecôte. Certes ! oui, il est évident qu’ils n’ont pas pu faire moins que d’en parler à leurs amis et connaissances ; évident aussi qu’ils ont fait à leur tour du prosélytisme, conséquence inévitable de leur récit et de l’enthousiasme qui émanait d’eux, sans compter (par leur intermédiaire) l’action du Saint-Esprit. » Les notions modernes d’Histoire ne s’appuient plus guère que sur des documents « irréfutables » comme le passeport de sainte Marie-Madeleine qui, s’il avait été retrouvé à la capitainerie du port de Marseille, prouverait bien sa venue. Sainte Anne a bien été enterrée à Apt (Vaucluse), Charlemagne l’a retrouvée miraculeusement, et de nombreux faits attestent l’épopée des premiers apôtres de la Provence avec des familiers de Notre Seigneur. Recommandation spirituelle de la semaine Prions ces grands devanciers de la Provence et de la France catholiques venus avec sainte Anne : saint Lazare, sainte Marie-Madeleine, sainte Marthe, saint Maximin, les saintes Marie (de la mer), … |
Dimanche 22 décembre 2024
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