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TOUSSAINT
1er novembre
La Fête de tous les Saints du Paradis
Chromolithographie tirée de « La Vie des Saints d’après les anciens manuscrits de tous les siècles »,
Henry de Riancey, éd. F. Kellerhoven, Paris - 1866, (coll. personnelle) Le Christ en gloire entouré : des neuf chœurs des Anges, des Justes de l'Ancien Testament, de la Sainte Vierge et de saint Jean-Baptiste, des Apôtres et, au-dessous, des Saints du Nouveau Testament. On peut s'essayer à en reconnaître certains 957 Textes latins de l’image :
« L’Église notre Mère, dit Mgr Gaume, a eu le talent de retracer, dans la division de son année liturgique, toute l’histoire du genre humain. Les quatre semaines de l’Avent, qui aboutissent à la naissance du Sauveur, nous rappellent les quatre mille ans pendant lesquels ce divin Messie fut attendu. « Le temps qui s’écoule depuis Noël jusqu’à la Pentecôte nous redit toute la vie cachée, publique et glorieuse du Rédempteur, et cette partie de l’année se termine par l’Ascension de Jésus-Christ dans le Ciel et par la fondation de l’Église. « L’intervalle qui sépare la Pentecôte de la Toussaint nous représente le pèlerinage de l’Église sur la terre, et cette nouvelle partie de l’année se termine encore par la fête du Ciel. » Le Ciel, c’est le couronnement de la vie chrétienne, c’est l’éternel rendez-vous, c’est la récompense de nos devanciers sur la terre, ce doit être la nôtre un jour. Quelle force puise le Chrétien dans la pensée du Ciel, au milieu des peines de la vie et des difficultés inhérentes à l’accomplissement du devoir ! Une sagesse toute divine a présidé à l’établissement de cette fête. Trois raisons principales ont engagé l’Église à l’instituer, au VIIe siècle. Il ne faut pas croire que tous les Saints aient ou puissent avoir leur jour de fête ; tous les Saints n’ont pas reçu les honneurs de la canonisation ; il y a une multitude innombrable de Saints inconnus, qui s’augmente chaque jour par l’entrée au Ciel de nouveaux élus. Il convenait donc que, pour suppléer à l’impossibilité d’honorer chaque Saint, une fête commune fût instituée, dans laquelle nous puissions célébrer la mémoire de tous ces Martyrs, de toutes ces Vierges, de toutes ces saintes Femmes, de tous ces Confesseurs, en un mot, de tous ces héros de la Vérité et de la Vertu, nos pères et nos frères aînés dans la grande famille chrétienne : la fête de la Toussaint nous montre de la manière la plus heureuse l’Église de la terre et l’Église du Ciel se tendant la main. De plus, les fêtes particulières des Saints passent généralement inaperçues pour la plupart des fidèles ; la fête de tous les Saints ensemble leur permet de réparer une lacune dans l’accomplissement de ce grand devoir qui s’appelle l’invocation des Saints ; elle leur permet aussi de réparer toutes leurs négligences de l’année vis-à-vis du culte des Saints, et de leurs saints Patrons spécialement. Voir dans la rubrique Le Martyrologe : Le Saint du Jour. Enfin nous avons d’immenses besoins sur la terre ; il nous faut des Modèles pour nous exciter au bien et nous montrer le chemin de la vraie Patrie ; il nous faut des Protecteurs pour nous aider et nous protéger dans les misères et les dangers du monde ; la fête de tous les Saints, plus que toute autre, répond à ces pressants besoins. Aimez cette fête avec prédilection. On pourra aussi honorer tous les Saints en récitant les Litanies qui leur sont dédiées et par lesquelles nous implorons également leur intercession. RÉSUMÉ : L’origine de cette solennité, destinée à célébrer tous « les amis de Dieu », remonte à l’époque où Boniface IV, purifiant le Panthéon, qu’Agrippa, le ministre favori d’Auguste, avait érigé à Jupiter Vengeur et à tous les dieux consacra ce temple à la très-sainte Vierge et à tous les Saints. Cette consécration eut lieu en 807 ; vingt-huit charriots, chargés des ossements des martyrs recueillis dans les différents cimetières de Rome, furent transportés dans la célèbre rotonde. Grégoire IV étendit la célébration de cette fête à l’Église entière, en 835, et Sixte IV lui donna une octave. Cette fête est la fête du Ciel, la fête de l’Église triomphante. L’Église, qui combat encore ici-bas, chante les louanges de ceux qui ont vaincu, de « cette foule innombrable » que vit l’Apôtre saint Jean, « de toute nation, de tout peuple et de toute langue, se tenant devant le trône de Dieu, en présence de l’Agneau, revêtue de robes blanches et portant des palmes à la main. » Nous les vénérons avec les prières, nous les prenons pour nos modèles et nos intercesseurs, nous écriant avec le Vénérable Bède : « Ô Église, mère vraiment bienheureuse, que l’honneur des miséricordes divines illumine, que décore le sang glorieux des Martyrs triomphants, que la virginité couvre de sa candeur et de son inviolable fidélité ! Elle a parmi ses fleurs des roses et des lis ; la paix règne dans le camp céleste, et l’armée des soldats du Christ a des fleurs pour couronner leur bravoure. » |
Samedi 21 décembre 2024
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