S. Léopold
15 novembre

  • On lit au Martyrologe romain de ce jour :

    À Klosterneubourg, près de Vienne, en Autriche, saint Léopold, margrave de la province d’Autriche. Il a été inscrit au nombre des Saints par le Pape Innocent VIII.


  • Il existe également le Vénérable Léopold, italien (retourné à Dieu en 1815) de l’Ordre des Frères Mineurs réformés de Saint-François.

    Sa fête se célèbre le 2 avril.

Statue de saint Léopold dans la chapelle latérale qui lui est consacrée
dans la cathédrale Saint-Étienne de Vienne en Autriche
Sanct Leopoldus, saint Léopold portant l
Sanct Leopoldus,
saint Léopold portant l'écu aux armes de la Basse-Autriche (à l'époque incluant Vienne).

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SAINT LÉOPOLD, MARGRAVE D’AUTRICHE

Léopold III-le Pieux, sixième margrave d’Autriche, était fils de Léopold-le Bel et d’Itte, fille de l’empereur Henri IV. Il est né en 1073, saint Grégoire VII étant Pape, Henri IV empereur germanique et Philippe Ier roi de France.

Les hautes vertus dont il donna des preuves dès sa plus tendre enfance lui firent donner le surnom de le Pieux. Ayant hérité (en 1096) des États de son père, il gouverna ses sujets avec une prudence admirable, gagnant leurs esprits par la douceur, cherchant à leur être utile, regardant leurs biens comme si Dieu les lui avait confiés pour en être le protecteur, et prenant soin de procurer leur salut éternel, en excitant les bons à la persévérance par les grâces qu’il leur accordait, et en réduisant les méchants à l’observation des lois divines par des châtiments paternels.

Sa charité envers les pauvres était inépuisable. Son palais était l’asile des veuves et des orphelins ; les étrangers trouvaient auprès de lui un secours assuré. Il ne refusa jamais son assistance à ceux qui, étant dans l’oppression, implorèrent la force de son bras pour en être délivrés.

Il portait un profond respect aux ecclésiastiques et aux religieux. Les affaires de son État ne l’empêchaient point de visiter souvent les églises et d’y demeurer longtemps dans une dévotion ravissante. En un mot, toutes ses démarches étaient si édifiantes, que son peuple avait à tous moments de nouveaux sujets d’admirer la bonté, la sagesse et la sainteté de sa conduite.

Sa piété ne diminuait rien de son courage, qu’il avait naturellement grand. Lorsqu’il lui fallut rendre à César ce qu’il devait à César, il ne parut pas moins intrépide au milieu des armées qu’il avait paru constant au pied des autels pour rendre à Dieu ce qu’il devait à Dieu. L’an 1104, il commença ses exploits militaires sous l’empereur Henri IV, qui était en guerre contre son fils Henri V ; ayant ensuite embrassé le parti de ce dernier, il épousa sa sœur. Elle se nommait Agnès et était veuve de Frédéric, duc de Souabe, duquel elle avait eu Conrad, qui fut depuis empereur, et Frédéric, qui donna aussi à l’empire le fameux Frédéric Barberousse. Ce mariage, qui se fit l’an 1106, fut très heureux, tant parce que cette princesse était parfaitement vertueuse, que parce que Dieu le bénit par une grande et sainte prospérité ; car ils eurent ensemble dix-huit enfants : huit garçons et dix filles. Le Ciel en prit sept dans leur innocence baptismale, et les onze autres se rendirent tous recommandables, ou dans le siècle, ou dans la religion, ou dans l’état ecclésiastique.

Pièce de monnaie de 50 schilling en argent émise en 1970 par l’Autriche

Avers (diamètre de 34 mm pesant 20 g)

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Au sommet : l
Au sommet : l'écu de l'Autriche.
Autour les écus des Länder.
Le 3e à droite celui de la Basse-Autriche.
Ce nouvel engagement de Léopold ne lui fit rien relâcher de sa dévotion ; au contraire, se voyant une épouse toute dévouée à la vertu, il s’efforça de donner avec elle de nouveaux exemples de sainteté à son peuple. Comme ils n’avaient point d’autre désir que de procurer la gloire de Dieu, ils résolurent ensemble de faire bâtir une église et de la fonder pour y entretenir le service divin. L’endroit où ils devaient la faire construire leur fut montré par une espèce de miracle ; car, un jour que le temps était fort doux, le voile que la princesse avait sur sa tête fut enlevé bien loin, et Léopold ne le trouva que quelques années après, sans qu’il eût reçu aucun dommage, sur le sommet d’un arbre, dans un lieu appelé Neubourg, près de Vienne.

Même pièce de monnaie (revers) émise pour le 3e centenaire de la fondation (1669) de l’Université d’Innsbruck portant le nom du protecteur : saint Léopold

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Saint Léopold représenté avec en sa main droite la basilique qu
Saint Léopold représenté avec en sa main droite
la basilique qu'il a fondée.
L'image reproduit le sceau de l'Université d'Innsbruck.
Cette merveille, qu’ils prirent pour une marque de la volonté de Dieu, les détermina à y faire ériger, en l’honneur de la sainte Vierge, une magnifique basilique. La première pierre en fut posée le 9 juin 1111. Cette église était desservie par des chanoines réguliers de l’Ordre de Saint-Augustin.

Ce ne fut pas le seul témoignage public que notre Saint donna de sa religion. Il fonda encore, l’an 1127, à douze milles de Vienne, un célèbre monastère sous le nom de la Sainte-Croix. Il répara aussi et dota de nouveau une ancienne maison déjà fondée par ses ancêtres, et, par la force de ses armes, il chassa de la province les ennemis qui l’avaient désolée et avaient contraint les religieux de l’abandonner.

Léopold couronna glorieusement une vie si belle par une très-sainte mort en 1136, Innocent II étant Pape, Lothaire III empereur germanique et Louis VI le Gros ou le Batailleur, roi de France. Il fut inhumé dans son église de Neubourg, et de nombreux miracles sont venus attester sa sainteté. C’est ce qui a déterminé le pape Innocent VIII à le canoniser en 1485.

De nos jours encore, à la fête de saint Léopold, on expose à la vénération du peuple ses reliques dans une châsse d’argent, la tête parée du chapeau ducal et couchée sur un coussin de velours rouge. L’église est alors toujours remplie de fidèles, tant de la ville que des environs.

La couronne ducale et les armoiries de la maison d’Autriche sont des attributs fréquents de saint Léopold. Le drapeau blasonné, caractéristique générale des princes, est aussi une des siennes. Comme fondateur d’églises et de monastères, il porte quelquefois une petite réduction d’église sur la main. On le représente aussi (surtout les gravures allemandes) entouré d’enfants : ce sont les dix-huit rejetons dont nous avons parlé.

Il est patron du duché d’Autriche, de la Carinthie, de la Styrie.

Timbre-poste émis par l’Autriche en 2009
Saint Léopold, patron du Land de Basse Autriche.
Saint Léopold, patron du Land de Basse Autriche.

Samedi 27 décembre 2025
S. Jean,

apôtre et évangéliste
2e classe

Temps de Noël



Oraison - collecte
Répandez avec bonté Votre lumière en Votre Église, Seigneur, en sorte qu’éclairée par la doctrine du bienheureux Jean, Votre Apôtre et Évangéliste, elle parvienne à la possession de Vos dons éternels. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de l’Octave de Noël :


Accordez, Dieu tout-puissant, que la nouvelle naissance de Votre Fils unique dans la chair nous délivre, nous que l’antique esclavage retient encore captifs sous le joug du péché. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
C’est un Dieu que nous adorons à Bethléem durant le Temps de Noël. Saint Jean, l’Évangéliste par excellence de la divinité du Christ, devait donc se trouver à côté de la crèche pour nous dire toute la grandeur de l’Enfant qui y repose. C’est à lui que Jésus confiera Marie Sa Mère, saint Joseph ayant disparu.


Aussi, la liturgie aime-t-elle à nous montrer ensemble, près de l’Enfant et de Sa Mère, celui que l’Évangile appelle le Juste, saint Joseph, et celui à qui l’Église donne aujourd’hui le même titre, saint Jean. L’Enfant-Dieu s’entoure à la crèche d’âmes pures : Marie est la Vierge Sainte, saint Joseph est l’époux virginal, saint Étienne est le premier martyr qui lave sa robe dans le sang de l’Agneau.


Voici maintenant saint Jean, l’Apôtre vierge. Couronné de l’auréole de ceux qui ont su vaincre leur chair, il devint pour ce motif « le disciple que Jésus aimait et qui, pendant la Cène, reposa sur la poitrine de Jésus ». Grâce à sa pureté angélique, il y puisa cette sagesse sublime dont nous parle l’Épître et qui lui valut l’auréole des Docteurs. Aussi l’Introït de sa Messe est-il celui que l’Église emploie au « Commun des Docteurs ».

C’est à saint Jean, qui écrivit un Évangile, trois Épîtres et l’Apocalypse, que l’on doit les plus belles pages sur la divinité de ce Verbe fait chair. Et c’est le motif pour lequel il est symbolisé par l’aigle qui plane dans les hauteurs.


Il reçut enfin l’auréole du martyre, puisqu’il n’échappa à une mort violente que par cette protection toute spéciale dont nous parle l’Évangile qui fit croire à plusieurs que le disciple bien-aimé n’allait pas mourir. Il ne disparut de fait qu’après tous les autres Apôtres. Son nom est cité avec le leur au Canon de la Messe.


Lorsque nous voyons l’aigle de nos lutrins, qui est le symbole de l’Évangéliste de la divinité de Jésus, confessons avec saint Jean que le Verbe S’est fait chair.


« En ce jour on bénit du vin, offert par les fidèles, en souvenir et en l’honneur de saint Jean qui a bu, sans en ressentir de mal, une coupe empoisonnée. » (Rituel romain).


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Croissez chaque jour en la connaissance et en l’amour de Jésus-Christ ; plus vous Le connaîtrez, plus vous L’aimerez.

Méditation du jour
Saint Jean nous révélant l’amour du Sacré-Cœur  suite

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