Ce que Jésus-Christ
réalise dans Sa sainte humanité,
le Chrétien
le doit opérer
dans son âme.
Jésus-Christ ressuscite à l’incorruptibilité,
le Chrétien s’élève
par une résurrection anticipée
et toute spirituelle
à une vie surnaturelle,
hors de la région des sens
et des grossières convoitises de la chair ;
Jésus-Christ ressuscite à la gloire,
le Chrétien se couronne des splendeurs divines de la vertu ;
Jésus-Christ ressuscite à une impérissable vie ;
le Chrétien ressuscité à la grâce
et à la vie divine
ne doit plus connaître les tristes vicissitudes de la vie
et de la mort :
il vit pour Dieu,
désormais il ne doit plus mourir.
Mais le modèle serait peu
sans l’excitation puissante à le reproduire ;
la route connue resterait inutile
sans l’intrépide courage de s’y engager
et de la parcourir ;
le dernier effet de la résurrection de Jésus-Christ sur l’homme
sera de le provoquer à la vertu,
de le pousser
par la vue des sublimités de la conquête
à soutenir la lutte sans indécision
ni lâcheté.
(Doublet)