Les « Docteurs de l’Église »

I. Introduction
II. Définition
IIl. Principaux docteurs de l’Église

Introït de la Messe du Commun des Docteurs. Missel d
Introït de la Messe du Commun des Docteurs.
Missel d'autel du diocèse de Marseille (1853)
par mandat de Mgr Eugène de Mazenod (coll. part.)

  • I. Introduction

    La doctrine catholique nous est procurée par l’autorité de l’Église enseignante (Pape et Évêques). C’est cette autorité qui décide ou non de retenir la formulation donnée par les Saints qui peuvent alors faire autorité.

    Parmi ces Saints, il y a ceux qui ont laissé des écrits de grande valeur doctrinale, le Saint-Esprit les ayant spécialement aidés.

    La désignation d’un Saint comme maître particulièrement qualifié pour nous instruire personnellement de la Foi de l’Église, comporte et impose une forme spéciale du culte des Saints.

    Cette désignation, qui était faite autrefois par le Magistère ordinaire, demande désormais une consécration officielle de l’Autorité ecclésiastique suprême, soit du Pape, soit du Concile général (approuvé par le Pape).

    Le titre de « Docteur de l’Église », qui fut d’abord appliqué à certains Pères anciens particulièrement éminents, a été conféré depuis le XVIe siècle à des théologiens du Moyen-Âge, comme saint Bernard, saint Bonaventure et saint Thomas d’Aquin, et dans les deux derniers siècles, à des auteurs tout à fait récents.

    L’Office liturgique des Docteurs comporte des pièces spéciales mettant en évidence leurs qualités particulières.

    Dans les Litanies des Saints, on voit les Docteurs regroupés dans leur propre catégorie.

  • II. Définition

    On appelle « Docteurs de l’Église » les écrivains ecclésiastiques qui, non seulement à cause de leur sainte vie et de leur parfaite orthodoxie, mais encore et surtout à cause de leur science considérable et de leur profonde érudition, ont été honorés de ce titre par une approbation solennelle de l’Église.

    Les « docteurs de l’Église » se distinguent donc des « Pères de l’Église » pour trois raisons :

    1. Il n’est point requis, pour être Docteur de l’Église, d’appartenir à une époque très reculée, tandis que l’antiquité est une condition nécessaire pour le titre de « Pères de l’Église ».

    2. Chez les Docteurs de l’Église la science doit briller d’un éclat vraiment extraordinaire, en sorte qu’elle soit, pour ainsi dire, la note particulière de leur mission ; chez les Pères de l’Église, au contraire, il n’est point nécessaire que la science, tout en devant être remarquable et sûre, atteigne ce degré exceptionnel.

    3. Enfin, pour consacrer le titre de « Docteur », il faut qu’une approbation plus solennelle intervienne de la part de l’Église, quoique la forme de cette approbation n’ait pas toujours été définie comme elle l’est aujourd’hui. Le Pape seul ou un Concile général peuvent conférer le titre de « Docteur de l’Église ».

    Les Docteurs de l’ÉgIise occupent un rang liturgique à part dans le Bréviaire et le Missel. Dans l’Office, ils ont une antienne propre à Magnificat : « Ô doctor optime, Ecclesiæ sanctæ lumen, Beate N. ». Le Missel leur réserve également une Messe propre de doctorum : « In medio Ecclesiæ ».

  • Liste des « Docteurs de l’Église »
    Les quatre grands Docteurs Latins : saint Ambroise, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Fresque de Giotto dans la basilique Saint-François à Assise.
    Les quatre grands Docteurs Latins :
    saint Ambroise, saint Augustin, saint Jérôme
    et saint Grégoire.
    Fresque de Giotto
    dans la basilique Saint-François à Assise.

  • III. Principaux « Docteurs de l’Église »

    Au premier rang des docteurs de l’Église, et à un titre éminent que les siècles chrétiens ont consacré, on compte quatre Pères de l’Église latine :

    - saint Ambroise,

    - saint Jérôme,

    - saint Augustin,

    - saint Grégoire Ier le Grand,

    et quatre Pères de l’Église grecque :

    - saint Athanase,

    - saint Basile le Grand,

    - saint Grégoire de Nazianze et

    - saint Jean Chrysostôme.

    En second lieu, sont honorés du nom de Docteurs de l’Église :

    - saint Thomas d’Aquin (décret de S. Pie V, 1568),

    - saint Bonaventure (décret de Sixte V, 1588) ;

    - saint Anselme (décret de Clément XI, 1720),

    - saint Isidore (décret d’Innocent III, 1722),

    - saint Pierre Chrysologue (décret de Benoît XIII, 1729),

    - saint Léon Ier le Grand (décret de Benoît XIV, 1754) ;

    - saint Pierre Damien (décret de Léon XII, 1828),

    - saint Bernard (décret de Pie VIII, 1830),

    - saint Hilaire de Poitiers (décret de Pie IX, 1851),

    - saint Alphonse de Liguori (décret de Pie IX, 1871),

    - saint François de Sales (décret de Pie IX, 1877),

    - saint Cyrille d’Alexandrie, (décret de Léon XIII, 1893),

    - saint Cyrille de Jérusalem, (décret de Léon XIII, 1893),

    - saint Jean Damascène (décret de Léon XIII, 1893),

    - saint Bède le Vénérable (décret de Léon XIII, 1899) ;

    - saint Éphrem (Benoît XV, 1920),

    - saint Pierre Canisius (Pie XI, 21 mai 1925),

    - saint Jean de la Croix (Pie XI, 24 août 1926),

    - saint Robert Bellarmin (Pie XI, 17 septembre 1931),

    - saint Albert le Grand (Pie XI, 16 décembre 1931),

    - saint Antoine de Padoue (Pie XII, 19 janvier 1946),

    - saint Laurent de Brindisi (Jean XXIII, 1959).

  • Liste Alphabétique et Date de leur Fête

    - S. Albert le Grand - 15 novembre

    - S. Alphonse de Liguori - 2 août

    - S. Ambroise - 7 décembre

    - S. Anselme - 21 avril

    - S. Antoine de Padoue - 13 juin

    - S. Athanase - 2 mai

    - S. Augustin - 28 août

    - S. Basile le Grand - 14 juin

    - S. Bède le Vénérable - 27 mai

    - S. Bernard - 20 août

    - S. Bonaventure - 14 juillet

    - S. Cyrille d’Alexandrie - 9 février

    - S. Cyrille de Jérusalem - 18 mars

    - S. Éphrem - 18 juin

    - S. François de Sales - 29 janvier

    - S. Grégoire de Nazianze - 9 mai

    - S. Grégoire Ier le Grand - 12 mars

    - S. Hilaire de Poitiers - 14 janvier

    - S. Isidore - 4 avril

    - S. Jean Chrysostôme - 27 janvier

    - S. Jean Damascène - 27 mars

    - S. Jean de la Croix - 24 novembre

    - S. Jérôme - 30 septembre

    - S. Laurent de Brindisi - 21 juillet

    - S. Léon Ier le Grand - 11 avril

    - S. Pierre Canisius - 27 avril

    - S. Pierre Chrysologue - 4 décembre

    - S. Pierre Damien - 23 février

    - S. Robert Bellarmin - 13 mai

    - S. Thomas d’Aquin - 7 mars

    (D’après D.T.C. art. Docteur de l’Église, T. IV, col. 1509, par E. Valton ; et les Missels).


    Samedi 12 juillet 2025
    S. Jean Gualbert,

    abbé
    3e classe

    Temps après la Pentecôte



    Oraison - collecte
    Que l’intercession du bienheureux Abbé Jean Gualbert nous recommande, s’il Vous plaît, auprès de Vous, Seigneur, afin que nous obtenions, par son patronage, ce que nous ne pouvons attendre de nos mérites. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


    Mémoire de S. Nabor et de S. Félix, martyrs :


    Faites, s’il Vous plaît, Seigneur, que comme nous célébrons fidèlement la naissance au Ciel de Vos saints Martyrs Nabor et Félix, ainsi nous soyons constamment aidés de leurs prières. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

    Ainsi soit-il

    Vie du Saint du jour
    Saint Jean Gualbert naquit à Florence, vers l’an 999. Un Vendredi-Saint, escorté de ses gens en armes, il rencontra, seul et sans défense, le meurtrier de son frère. Il allait le percer de sa lance, quand celui-ci se jeta à ses pieds et implora son pardon pour l’amour de Jésus crucifié. Saint Jean se souvint de la parole d’amour de l’Évangile et l’embrassa comme un frère.


    Touché davantage encore de la grâce, il revêtit l’habit monastique et bientôt, législateur comme Moïse, il fonda, à Val-Ombreuse (Toscane), un Ordre nouveau auquel il donna la règle de saint Benoît, et qui fleurit encore de nos jours, après plus de huit siècles d’existence.


    La simonie régnait partout en Italie. Sa fermeté et son éloquence bannirent ce désordre de l’Étrurie et ramenèrent sa patrie à l’intégrité de la Foi et des mœurs. Aussi quand il mourut en 1073, on écrivit sur sa tombe : « À Jean Gualbert, citoyen de Florence, libérateur de l’Italie ».


     voir la grande vie du Saint


    Résolution pratique du jour
    Réconciliez-vous avec vos ennemis, pour l’amour de Jésus crucifié.

    Méditation du jour
    L’amour émanant du foyer eucharistique  suite

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