N° 1359
DES VŒUX POUR PÂQUES

1402

C’est une belle tradition, et c’est une bonne manifestation de civilité que d’adresser des vœux au moment de Noël pour se rappeler et s’entre-réconforter de la réalisation de la Promesse faite par Dieu à nos premiers parents de nous sauver en nous envoyant un Rédempteur. Tradition et civilité qui se perdent, ne serait-ce que dans un naturalisme, un laïcisme, un matérialisme des plus élémentaires : « joyeuses fêtes de fin d’année »…

Dieu merci, il y a encore des gens aux préoccupations un peu plus élevées et qui font preuve d’éducation chrétienne et de spiritualité tout autant que d’attention et de délicatesse matérielles. J’en bénéficie d’ailleurs assez largement et j’en remercie bien sincèrement et très vivement les auteurs. En revanche, j’ai le malheur d’être bien peu civil et même assez paresseux pour ne pas répondre systématiquement et selon les formes requises à ces attentions qui me sont faites… Le temps passe, le travail s’accroît avec ma lenteur et même ma langueur… Aura-t-on la charité de m’en excuser quelque peu ?

J’ai fait une tentative d’effort : remercier pour les vœux de Noël par des vœux pour Pâques. Tentative avortée en partie évidemment… D’abord j’ai voulu faire une carte illustrée, et, techniquement ce fut la panne. J’ai donc simplifié et réduit les envois, d’ailleurs tardifs. J’ai fait un envoi par internet qui a été diversement apprécié… Allez donc faire plaisir à tout le monde ! Alors voilà finalement la carte qui devait être en couleurs (comme sur internet) :

Carte postale de vœux. Années ’50 (photo Abbé JMS)

1403

« Autrefois, si on fêtait Noël, on solennisait bien davantage Pâques. On s’envoyait des vœux dans cette joie pascale ; encore il y a un demi-siècle, des cartes postales variées (de goût pas toujours très sûr avec le commerce…) étaient envoyées à toutes les connaissances… Il ne reste pas grand’chose de la Chrétienté aujourd’hui, dans sa vérité profonde, vécue.

« Mais : "Nous le savons, le Christ est vraiment ressuscité des morts. Vous, Roi victorieux, ayez pitié de nous ! Scimus Christum surrexisse a mortuis vere: Tu nobis, victor Rex, miserere. Amen ! Alleluia !" (Séquence) »

(Extrait du sermon de Pâques, Bulletin Dominical N° 1356)

« Il fallait être bien formé catholiquement pour saisir correctement le sens de la présence de la cloche (« partie à Rome » le Jeudi Saint après les sonneries du Gloria pour revenir la nuit pascale au chant du Gloria) ; des œufs, symboles de la fécondité de l’Église ; des poussins et des fleurs, symboles du renouveau de la nature printanière (annonce divine de la Résurrection dans ce miroir de la Création) et de la surnature chez les Baptisés, rappels du Salut opéré et du recouvrement de la Grâce sanctifiante pour les pécheurs… Quant au chat, il est typiquement le symbole du sentimentalisme charismatique protestant et néo-catholique qui a envahi notre univers égaré. »

LA VIE DES SAINTS OU LA VIE DES ANIMAUX ?

Depuis qu’un certain Paul VI a déclaré triomphalement à la tribune des Nations-Unies : « Plus jamais la guerre » dans le climat « baba-cool » du charismatisme triomphant —pénétrant même dans l’Église— au slogan si percutant « peace and love », tout le monde a cru le paradis terrestre retrouvé. Les méchants devenus bons, et —transition oblige— tout au plus les méchants restants étant en fait des bons qui ont très mal tourné : d’où le systématisme des procès en bavure pour la police, et la défense des pauvres assassins maltraités dans des prisons n’ayant que télé en noir et blanc… Et comme l’avait annoncé le saint Curé d’Ars, le clergé disparaissant surtout depuis vaticandeux, les hommes se sont mis à adorer les bêtes devenues si supérieures à eux.

REGARD AFFECTUEUX
« Nice-Matin », 30 mars 2009

1404

Aussi ne voit-on plus le regard, gentil mais malicieux, du chat qui observe les poussins dont bien entendu il ne peut qu’être leur meilleur ami…

Apitoyez-vous :

« Avec ce regard affectueux, comment Bosko a-t-il pu se transformer en chien tueur ? » Le voit-on bien notre monde totalement à l’envers ?

Et il m’a été reproché la remarque sur la place du chat sur la carte pascale… Ah ! vivement que nous soyons tous de bons toutous… capables de mordre à l’occasion !

LE MOIS DE MARIE

« …qu’aux prières publiques qui montent vers le Ciel durant le mois de mai correspondent une renaissance et un épanouissement de mœurs chrétiennes dans la vie.

« Avec un tel renouveau seulement, il sera, en effet, permis d’espérer que le cours des choses et des événements, dans la vie publique comme dans la vie privée, puisse être orienté selon l’ordre, et qu’il soit donné aux hommes de conquérir, avec l’aide de Dieu, non seulement la prospérité possible en ce monde, mais aussi la félicité céleste qui ne finira pas. »

(Pie XII, encyclique Auspicia quædam, 1er mai 1948)

Pour nous aider à méditer

L’on ne peut pas être si tôt défait de ses imperfections ; il ne faut jamais s’étonner d’en voir beaucoup en soi-même, pourvu que l’on ait la volonté de les combattre. (S. François de Sales, Les vrais entretiens spirituels. Sur la modestie, X).

Notes tirées du sermon

Ce beau Temps pascal doit nous encourager à vraiment regarder vers le Ciel, comme le printemps —qui en est une pâle figure— le symbolise si bien dans nos contrées tempérées… Au moment de commencer l’Offertoire de Son propre Sacrifice décisif, le Jeudi Saint, Notre Seigneur le dit : « Exemplum dedi vobis, Je vous ai donné un exemple » (Jn, XIII, 15). En parfait Vicaire du Christ, saint Pierre le déclare : « Christus passus est pro nobis, vobis relinquens exemplum, le Christ a souffert pour nous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez Ses traces ; Lui qui n’a pas commis de péché » (I P., II, 21) ; c’est dire combien cela nous est indispensable.


Notre Seigneur ressuscité manifeste à Ses Apôtres, et donc aussi à nous-mêmes, que le but n’est pas encore vraiment atteint : certes le Salut est opéré, le démon et le péché sont vaincus. Mais ce n’était que buts intermédiaires. Le vrai but à atteindre, définitif, c’est l’Éternité en Dieu. Pour Jésus-Christ, il n’y a donc plus de raison de rester sur la terre, et là encore, Il nous donne l’exemple en nous montrant le chemin à suivre : « Vado ad Patrem, Je m’en vais à Mon Père » (Jn, XVI, 16). Il ne faut pas l’oublier : de toutes façons, nous quitterons cette terre. Cette nécessité tient précisément au but que Dieu nous a fixé en nous créant : le Ciel.


En attendant, il ne s’agit pas de rester passifs, nous devons nous disposer, nous préparer à cette heure définitive où tout sera jugé et fixé pour l’Éternité : notre propre mort. Aussi, méditons et mettons en pratique cet encouragement, ce programme de vie chrétienne de saint Paul que la Liturgie nous donne dès le Mardi de Pâques : « Si consurrexistis cum Christo, quæ sursum sunt quærite, ubi Christus est in dextera Dei sedens : quæ sursum sunt sapite, non quæ super terram. Si vous êtes ressuscité avec le Christ, recherchez les choses d’en-Haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Goûtez les choses d’en-Haut, et non les choses de la terre. » (Col., III, 1)

Recommandation spirituelle de la semaine

Tous les Saints et notre sainte Mère l’Église : la Croix, la pénitence, le renoncement, la piété, la dévotion…, disposent à goûter les choses d’en-Haut.


Dimanche 28 décembre 2025
Dimanche dans l'octave de Noël
2e classe
Temps de Noël



Oraison - collecte
Dieu tout-puissant et éternel, imprimez à nos actes une direction conforme à Votre bon plaisir, afin qu’au nom de Votre Fils bien-aimé, nous méritions de produire en abondance les fruits des bonnes œuvres. Lui qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.


Mémoire des saints Innocents :


Ô Dieu, dont en ce jour, les Innocents Martyrs ont confessé la gloire, non en parlant, mais en mourant, faites mourir en nous tous les penchants au vice, afin que Votre Foi, que notre langue proclame, notre vie en témoigne aussi dans notre conduite. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
La fête des saints Innocents remonte au Ve siècle environ. Le massacre de ces enfants manifeste la royauté de Jésus. C’est parce qu’Hérode croit à la parole des Rois-Mages et à celles des Princes des Prêtres qu’il a consultés, qu’il voit un rival dans l’Enfant de Bethléem et suit jalousement ce « Roi des juifs qui vient de naître ».


Mais comme le chante l’Église : « Hérode cruel, que crains-tu de l’arrivée d’un Dieu qui vient régner ? Il ne ravit pas les sceptres mortels, Lui qui donne les royaumes célestes ». C’est ce Dieu-Roi que « les saints Innocents confessent par leur mort ». « Leur passion est l’exaltation du Christ ». Et la louange qu’ils rendent à Dieu est pour les ennemis de Jésus, un sujet de confusion, car, loin d’atteindre leur but, ils n’ont fait que réaliser les prophéties qui annonçaient «  que le Fils de l’Homme reviendrait d’Égypte », et que l’on entendrait à Bethléem les lamentations des mères pleurant leurs enfants.


Pour nous peindre sous des couleurs plus vives leur désolation, Jérémie évoque Rachel, dont les gémissements remplirent les environs de Rama, car ses fils ne sont plus.


L’Église célèbre cette fête à Saint-Paul-hors-les-murs parce qu’on y vénère plusieurs corps des saints Innocents. Confessons par une vie exempte de vices, la divinité de Jésus que ces âmes innocentes ont confessée par leur mort.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Ne scandalisez en rien les enfants ; portez-les à Dieu dès leur plus bas âge.

Méditation du jour
Les enseignements de Bethléem

(Pensez à cliquer sur le titre « Méditation du jour » ci-dessus ou dans la colonne de droite si vous êtes sur la page de la méditation.)
 suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |