Dieu ordonna aux Juifs
de célébrer trois fêtes seulement ;
à nous,
il ordonna d’en célébrer sans cesse ;
car, pour nous,
chaque jour est un jour de fête.
Pour bien comprendre
qu’il nous est loisible d’être toujours en fête,
qu’il n’y a point pour cela de date déterminée
et que nous ne sommes pas limités
par une nécessité de temps,
écoutez ce que dit saint Paul :
« Ainsi, soyons en fête. »
Or, quand il écrivait ces paroles,
ce n’était pas un jour de fête,
ce n’était pas le jour de Pâques,
ni de l’Épiphanie,
ni de la Pentecôte ;
mais saint Paul montrait
que ce n’est point la date
qui est la condition essentielle de la fête,
que c’est la pureté de la conscience.
Une fête, effectivement,
ce n’est rien autre chose
que de la joie ;
mais la joie spirituelle,
la joie de l’âme,
n’a pas d’autre source
que la conscience des bonnes actions ;
celui qui a une bonne conscience
et qui est l’auteur de bonnes actions
peut être perpétuellement en fête.
(Saint Jean Chrysostôme)