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N° 1552
LA SAINTE FAMILLE DE BETHLÉEM
Pièce de monnaie (avers) en argent émise par la république de Saint-Marin
pour le bimillénaire de la Nativité du Seigneur Image de la Sainte Famille copiée d’un tondo (support rond) de Michel-Ange, tempera sur panneau vers 1505 (Galeries des Offices de Florence) 2079 Les épreuves et tribulations de la Sainte Famille commencent dès l’origine, avec la période de ce que nous appelons les fiançailles (avec, à cette époque, aucune des compromissions modernes…). Tandis que saint Joseph se rend compte, après la Visitation, de l’état de Notre Dame, il se trouve confronté à une double évidence : d’une part son épouse virginale attend un enfant, d’autre part, elle n’a en aucune manière commis quelque faute que ce soit. Il n’empêche, la Loi, bonne, celle voulue par Dieu, doit s’appliquer. Après les affres de cette situation, de la réflexion et de la délibération, saint Joseph trouve la solution qui tient compte au mieux de la double évidence : répudier Marie, mais en secret. L’heure de Dieu arrive alors et c’est la solution, vraiment parfaite, celle de Dieu : un Ange déclare à saint Joseph la réalité céleste dont il s’agit et qu’il doit garder Marie pour épouse. Quel merveilleux soulagement, mais quelle épreuve, double : celle de saint Joseph, celle de Sainte Marie qui ne pouvait révéler, même à saint Joseph, son divin secret. La suite des épreuves ne ralentira guère : c’est la vie sur terre depuis le péché originel. LA SAINTE FAMILLE : LE MODÈLE DES FAMILLES Nous comprenons que ces épreuves de la Sainte Famille sont un enseignement pour nous, un exemple, un modèle à méditer. Toutes ses épreuves ne sont pas nécessairement celles de toutes les familles. C’est que cette Famille est parfaite (donc épargnée), mais aussi celle qui prépare notre rédemption (et donc très éprouvée). La France, hélas révolutionnaire depuis plus de deux siècles malgré quelques brefs sursauts (j’allais écrire presque timides…), subit les derniers assauts d’immoralité de l’enfer avec les derniers bouleversements législatifs en cours. Bien sûr, ces lois n’ont aucune valeur aux yeux des Catholiques car elles s’opposent directement aux Lois de Dieu : NON POSSUMUS ! Nous ne pouvons pas obéir à de telles monstruosités, c’est clair. On peut, on doit s’y opposer. Mais de quelle manière ? La révolution a de l’efficace dans ses méthodes, et la tentation pour la contrer est d’utiliser ses méthodes précisément à cause de leur efficace. Mais c’est ainsi qu’on devient révolutionnaire soi-même en utilisant les méthodes de l’adversaire. On peut être contre-révolutionnaire, mais pas révolutionnaire contre la révolution. ALORS LÀ, NON !
Revers de la même monnaie (diamètre : 34 mm)
2080 Lorsque je vois des familles entières, défiler, battre le pavé, manifester, hurler des slogans, traînant des enfants petits et avec des poussettes, et leurs gamins et gamines un peu plus grands portant des pancartes : quelle différence avec les suffragettes réclamant naguère leur égalité avec les hommes, ou les communistes refusant le service militaire ou les syndicalistes des mines de charbon pendant les grèves ? La différence me dira-t-on c’est le but, ce sont les slogans. Ah oui ? Pour les slogans : je hurle (en moi-même) en voyant les pancartes de ces enfants et leurs cris : « Nous sommes des enfants d’… » avec ce mot fabriqué avec d’autres à propos des mœurs dépravées. Et ce slogan est donné sur les tracts et affiches ! Je ne vois dans ces « manifs » (comme ils disent), que des enfants (et adultes) mal élevés, capricieux, tapant du pied pour obtenir ce qu’ils veulent. Je vois le tableau familial à la maison, lorsqu’un de ces enfants veut quelque chose qui ne lui est pas accordé instantanément… J’exagère ? Pour le but : défendre quelle famille ? quand tant de familles catholiques sont elles aussi déglinguées, quand une certaine Fraternité (pauvre S. Pie X) se permet de fabriquer des « instances canoniques » ! pour défaire ce qu’ils ont fait : annuler des mariages de « tradis » ! C’est moins pire ? On reconnaît toujours la même marque : dénoncer un mal vrai et le combattre avec des principes faux ou des moyens mauvais. MAIS SAVENT-ILS CE QU’EST LA RÉVOLUTION ? Quant à l’efficace de la manière : ils utilisent ces méthodes sans seulement connaître les principes et le fonctionnement de la révolution. Micro illustration. Lorsque j’étais séminariste à Écône, le curé de la paroisse sur le territoire de laquelle nous nous trouvions nous était très favorable. Quelques années plus tard, une pétition réclamant son départ pour cause de traditionalisme est signée par, disons 80 paroissiens. L’évêque de Sion annonce sa destitution. Aussitôt, un mouvement s’opère et, disons encore car je ne me souviens pas des chiffres, et c’est (très) en gros, 800 signatures qui en réclament le maintien. Que croyez-vous qu’il advint ? Et ce n’était qu’une simple affaire de clergé local. LA SAINTE FAMILLE
avec ses TRIBULATIONS De même les familles catholiques ont à pâtir de l’esprit du monde, des modes, des perversités de plus en plus officialisées et même protégées selon les lois de la jungle et de Gomorrhe et Sodome. A-t-on à ce point oublié la leçon pourtant terrible et juste ? On assassine les enfants… Timbre-poste émis en 1987 par la France Traditionnelle « émission de Noël » au profit de la Croix-Rouge La Fuite en Égypte, détail du retable de Melchior Brœderlam (fin XIVe siècle) pour la Chartreuse de Champmol (Dijon). Pour nous aider à méditer Lorsque Notre Dame produit son Fils, les Anges annoncent Sa naissance, les pasteurs et les Rois Mages Le viennent adorer : je vous laisse à penser quelle jubilation et quelle consolation d’esprit n’eurent-ils pas [S. Joseph et Notre-Dame] parmi tout cela ! Mais attendez, car ce n’est pas tout. Un peu de temps après, l’Ange du Seigneur, vient dire en songe à saint Joseph : “Prenez l’Enfant et Sa Mère, et fuyez en Égypte”. Ô que ce fut sans doute un sujet de douleur très grand à Notre-Dame et à saint Joseph ! Ô que l’Ange traite bien saint Joseph en vrai Religieux ! (…) Saint Joseph partit à l’heure même, et fit tout ce que l’Ange lui avait commandé. (Saint François de Sales, Les vrais entretiens spirituels, III, De la Fermeté). Notes tirées du sermon « Jusqu’ici, Vénérables Frères, Nous avons admiré avec respect ce que, dans Sa suprême sagesse, le Créateur et Rédempteur du genre humain a décidé au sujet du mariage ; Nous avons déploré en même temps qu’un aussi pieux dessein de la divine Bonté soit maintenant, un peu partout, contrecarré et rendu vain par les passions, les erreurs et les vices de l’humanité. Il est temps que Nous tournions Notre esprit, avec une sollicitude paternelle, vers la recherche des remèdes opportuns, pour éliminer les abus si pernicieux que Nous avons énumérés, et pour rétablir partout le respect dû au mariage. « À cet effet, il est utile tout d’abord de rappeler cette vérité tout à fait certaine, aphorisme courant en philosophie et même en théologie : à savoir que, pour ramener à son état primitif et conforme à sa nature une chose, quelle qu’elle soit, qui en a dévié, il est indispensable de revenir à l’idée divine qui, comme l’enseigne le Docteur Angélique, est le modèle de toute rectitude. C’est pourquoi Notre prédécesseur d’heureuse mémoire Léon XIII dénonçait l’erreur des naturalistes par ces paroles si graves : “C’est une loi de la divine Providence que les institutions qui ont Dieu pour auteur se vérifient d’autant plus utiles et salutaires qu’elles restent davantage dans leur état primitif, intégralement et sans changement. C’est qu’en effet le Dieu créateur de toutes choses savait fort bien ce qui convenait à l’établissement et à la conservation de chacune de Ses œuvres. Il les a toutes, par Sa volonté et Son intelligence, ordonnées de telle sorte que chacune d’elles pût atteindre convenablement sa fin. Mais si la témérité et la malignité des hommes veulent changer ou troubler l’ordre si providentiellement établi, alors les institutions les plus sages et les plus utiles commencent à devenir nuisibles, ou bien elles cessent d’être utiles, soit qu’elles aient perdu, par ce changement, leur vertu bienfaisante, soit que Dieu Lui-même préfère infliger ce châtiment à l’orgueil et à l’audace des hommes”. « Il faut donc, pour rétablir dans le mariage l’ordre normal, que tous méditent la pensée divine sur ce sujet et s’efforcent de s’y conformer. » (Pie XI, encyclique sur la sainteté du mariage, Casti Connubii, 31 décembre 1930). Recommandation spirituelle de la semaine Ordre et harmonie divine dans le monde : principal point d’appui de l’action. |
Samedi 21 décembre 2024
S. Thomas, Apôtre Temps de l’Avent Mémoire de Samedi des Quatre-Temps de l’Avent Préparation ultime à la Nativité du Sauveur avec les grandes Antiennes « O » à Magnificat : “O Oriens” Oraison - collecte
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