N° 1442
OMNIS IMMUNDITIA (…) NEC NOMINETUR IN VOBIS

1826

Saint Paul le proclame aux Éphésiens : « Que la fornication et toute impureté ne soit pas même nommée parmi vous » (V, 3). Mais hélas, il est obligé (c’est le Saint-Esprit qui le fait parler, qui parle à travers les textes de saint Paul comme de toute la sainte Écriture) de dénoncer les turpitudes de certains comme on le voit dans la première Épître aux Corinthiens.

Le scandale, violent dès l’abord, fera long feu dans les « médias » pour la bonne raison que le monde a obtenu ce qu’il voulait, qu’il en a fait immédiatement ses gorges chaudes, qu’il a inondé l’univers de la nouvelle sans précédent mais attendue et enfin arrivée. Ensuite, il ne restera plus qu’à exploiter tranquillement l’avantage obtenu.

J’ai joint au précédent Bulletin Dominical en supplément, la réaction de mon confrère l’Abbé Hervé Belmont. Pas tendre, ont pensé (et même dit) certains. Pourtant il ne nomme pas (suivant l’exigence de S. Paul) « cet accessoire immonde » que tout le monde évoque avec tant de négligente facilité voire d’habitude, « parce que c’est ça la vie », blasphémant sans vergogne.


JE FRAPPERAI LE PASTEUR ET LE TROUPEAU…

Mon bon confrère a pourtant des regrets à formuler. Parce qu’il a été un peu loin ?… Mais lisez bien : c’est (en faible partie) pour regretter le titre qui a déjà été utilisé par d’autres, et par le mauvais usage que font certains bons Catholiques du vocabulaire de l’Église qu’on doit utiliser correctement. « Il faut garder aux mots leur sens juste et précis, surtout quand il est canoniquement défini ». Mais l’essentiel est dans la réaction « des braves gens », désolante au possible ! C’est le pauvre troupeau abandonné (« Je frapperai le pasteur et les brebis du troupeau seront dispersées…» (Mt., XXVI, 31), là réside toute la crise de l’Église.

Vous trouverez donc joint à ce numéro du Bulletin Dominical un autre supplément faisant suite au précédant et intitulé : Les « braves gens » volent au secours de l’innommable.


L’ENVOI SUR INTERNET

Profitant des techniques modernes et du site internet de «  cassicia.com », j’ai expédié à nombre de correspondants un courrier électronique intitulé : Difficile de ne pas s’étouffer : plus qu’hier, moins que demain ! Avec cette présentation :

« Décidément, nous sommes dans l’horreur : Dimanche était le dernier de l’année liturgique c’est-à-dire signe et annonce de la fin des Temps. Liturgie âpre peut-être, mais salutaire. Déjà on nous avait fait le coup : y déplacer la fête du Christ-Roi (Il régnera plus tard, dans l’Éternité, et non sur terre…) et du même coup supprimer cette évocation pénible du Jugement dernier.

Dans les deux cas : quel symbole, quel signe fort !

Approche de la fin des temps ? Toutes les abominations prophétisées se réalisent et c’est le cadeau de Benoît XVI avec sa position ouvre-brèche de la plus grande immoralité.

Fête du Christ-Roi ? Beau cadeau du même (Benoît XVI) au pied du trône du Fils de Dieu fait homme, Roi du Ciel et de la terre !

Le texte de l’Abbé Belmont ne changera rien, bien sûr. Il nous aide à nous cramponner dans cette tempête qui ne finit pas.

Voyez La Une du site cassicia.com, et ensuite écoutez autour de vous !

Nécessité de la prière ! »


RÉACTIONS À L’ENVOI SUR INTERNET

D’abord : plusieurs demandes de radiation de ma liste… Ensuite, quelques remarques plus ou moins acides. La plus triste, celle où l’on m’affirme que c’est le Saint-Esprit qui a agi… Évidemment…

Je vais donc récidiver avec ce nouveau supplément et subir un nouveau flot de tristes réactions. Nous n’y changerons rien en effet. Mais il y a un témoignage de la Foi à donner.


APRÈS CELA : LA FÊTE DE L’IMMACULÉE !

Douce et précieuse consolation : cette fête qui arrive pour nous réconforter en ce Temps de pénitence (« Carême de Noël » disait-on autrefois), l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie. Définition dogmatique pour nos temps de misère, de blasphèmes, d’apostasie. Pour nous appuyer sur un phare, un rempart, une protection si divinement maternelle de la part de notre sainte Mère l’Église et de notre non moins sainte Mère du Ciel.

Et pour la protection de l’enfance, vive saint Nicolas si peu honoré dans l’Ouest et le Sud de la France !

SAINT NICOLAS PROTECTEUR DE L’ENFANCE :
Timbre-poste émis par la Principauté de Monaco pour l’année Sainte 1950

septième d’une série de douze valeurs à sujets religieux divers

Saint Nicolas de Patare (ou de Myre ou de Bari).
Saint Nicolas de Patare (ou de Myre ou de Bari).

1828

Saint Nicolas de Patare (sa ville de naissance), de Myre (où il fut archevêque et où il mourut), de Bari, où ses reliques furent transférées lorsque Myre et toute la province d’Asie mineure furent conquis par le Turc musulman en 1087. Là de nombreux miracles et une source de manne provenant de son tombeau. Vigoureux résistant à l’arianisme. Saint patron de la Russie et de la Lorraine.

Pour nous aider à méditer

Il faut remarquer la misère de l’esprit humain, car il ne s’arrête jamais à la médiocrité, mais il court ordinairement aux extrémités [mais est-ce encore vrai en nos temps stupides de… médiocrité ?]. (…) L’on ne peut pas toujours aller si justement que l’on ne choppe ou penche du côté des extrémités ; pourvu que l’on se redresse le plus promptement qu’il se peut. (…) Il faut avoir patience, pourvu que l’on ne veuille pas nourrir ces défauts, et qu’ils ne se fassent pas par opiniâtreté. (S. François de Sales, Les Entretiens spirituels ; Sur le sujet de la Simplicité, Ch. XIII).

Notes tirées du sermon

Les temps d’épreuve sont vraiment des temps de purification de la pratique des vertus, et tout spécialement des vertus théologales. Rien de tel en effet que ce Temps de l’Avent où nous plongeons dans les ténèbres des nuits d’hiver de plus en plus longues. C’est bien ce que la sainte liturgie nous fait saisir lorsque nous lisons et méditons l’Épître de ce dimanche (aux Romains) de saint Paul : « Mes Frères, tout ce qui a été écrit jadis a été écrit pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’Espérance. »

C’est que nous oublions facilement ce que nous avons cru naguère, lorsque les temps étaient moins calamiteux. Mais l’épreuve se présentant, au pied du mur nous faiblissons trop souvent, oubliant ce que nous avons été… C’est notre misère humaine… Aussi saint Paul insiste-t-il : « Que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’être unis de sentiment les uns avec les autres, selon Jésus-Christ, afin que, d’un même cœur et d’une même bouche, vous honoriez Dieu, le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ. » Et de conclure pour nous encourager dans la Foi dans laquelle on pourra se reposer quelque peu en toute joie et paix : « Que le Dieu de l’Espérance vous remplisse de toute joie et de paix dans la Foi, afin que vous abondiez dans l’Espérance et dans la force de l’Esprit-Saint. »

Et pendant ce temps, saint Jean-Baptiste est en prison… Et lui aussi veut encourager les fidèles qui le suivent comme envoyé de Dieu. Mais lui, sachant précisément que Dieu est là, il veut s’effacer et conduire à Lui ces disciples. La question qu’il envoie poser au Sauveur n’est évidemment pas pour lui qui sait, mais pour ceux qui iront poser la question de sa part : ils entendront directement la réponse qui sera donnée pour eux-mêmes. Et Notre Seigneur va confirmer le rôle préparatoire de saint Jean-Baptiste : préparer par sa forte prédication le chemin qui conduit au Seigneur.

Recommandation spirituelle de la semaine

« Laissez-Vous fléchir par nos humbles prières et nos sacrifices : et comme nous n’avons aucun mérite qui plaide en notre faveur, donnez-nous le secours de Vos grâces » (Secrète de la Messe de ce 2e dimanche de l’Avent).

SUPPLÉMENT au N° 1442

L’article du blog de l’Abbé Hervé BELMONT

du 25 novembre 2010 :

Les « braves gens » volent au secours de l’innommable

1829

QUICUMQUE

(Le « blog » de M. l’Abbé Hervé BELMONT : www.quicumque.com)

Jeudi 25 novembre 2010

Les « braves gens » volent au secours de l’innommable


Malgré la turpitude du sujet, qu’on me permette de revenir sur ce qui a été évoqué ici-même voici deux jours : l’entretien que le locataire du Vatican a accordé à Peter Seewald, entretien dans lequel il présente comme moindre mal en certaines circonstances l’utilisation du « préservatif », immonde accessoire de la corruption humaine et de l’abjection des pécheurs dont les crimes « crient vengeance devant Dieu » (catéchisme de saint Pie X, n. 25).

La profonde malice de cette affaire est propagée par les « braves gens » (j’y inclus en bonne place les catholiques qui se proclament traditionnels, éclairés, modérés, lucides, etc.) qui essaient de se persuader que cette « ouverture » est conforme à la doctrine catholique —blasphème !— et au bon sens (tant qu’on y est, pourquoi pas ?).

Cela, au fond, ne doit pas étonner : quand on parvient à « justifier » des négations (directes ou indirectes) de la foi, on n’est pas en peine pour agir de même à l’égard de l’ordre moral – qui est en dépendance de la nature reçue de Dieu et de l’ordre surnaturel par Lui gratuitement adjoint.

* * *

Les « braves gens » ont donc commencé par se retrancher derrière l’affirmation qu’on ne peut aggraver l’intrinsèquement pervers et le contre-nature ; de là on déduit qu’en empêcher les effets mortels —même si c’est par un moyen tout aussi abominable— est une « responsabilisation », un commencement de lueur d’aurore du bien. Tout juste si on ne chante pas Alléluia !

La « responsabilisation » d’un crime qu’on facilite… l’éviction (bien illusoire) de la mort des corps par l’amplification de la mort des âmes… la destruction de la dernière barrière capable d’arrêter les pauvres pécheurs dans la voie de l’abjection… Ah ! les bons apôtres !

Et voilà que le « porte-parole du Vatican » a pris soin de démolir leur beau principe, puisque la brèche ouverte par le livre en question s’applique aussi bien à ce qui n’est pas contre-nature qu’à ce qui est contre-nature, et à ce qui est davantage contre-nature que le contre-nature lui-même.

« Le porte-parole du Vatican, le père Frederico Lombardi, a déclaré lors d’une conférence de presse, mardi, qu’il avait demandé à Benoît XVI si ses propos s’appliquaient seulement aux hommes.

« Le pape a répondu que cela n’avait pas d’importance, et que la seule chose importante était l’intention d’être responsable et de prendre en considération la vie de l’autre personne. Cela s’applique “si vous êtes une femme, un homme, ou un transsexuel”… C’est une première étape de prise de responsa- bilité pour éviter de transmettre un risque grave à un autre, a dit le père Lombardi. » (Sympatico.ca ; Lefigaro.fr)

Que le Bon Dieu me pardonne de transcrire ces paroles à vomir. Mais comment ne pas voir que la « petite brèche » n’a pas mis vingt-quatre heures pour s’élargir considérablement ? Il n’est pas besoin d’être prophète pour annoncer que cela n’ira qu’en s’aggravant.

Que vont donc inventer « les braves gens » pour nous justifier cet élargissement qui montre bien qu’il s’agit d’un principe, d’une acceptation de principe dont on exclut (encore, pour un temps) l’application au mariage légitime.

* * *

Mais qu’ils ne nous prennent pas pour des ânes ! Car on nous a déjà fait le coup avec l’avortement !… « Vous comprenez, bonnes gens, l’avortement est une abomination, c’est entendu, mais lorsqu’il est pratiqué clandestinement, cela met la vie de la mère en danger et c’est dans conditions d’hygiène et de contagion déplorables. Donc, tout en refusant le principe qu’on accepte, tout en affirmant que “c’est un échec”, il faut autoriser (dans de justes limites, évidemment, et selon sa conscience, cela va de soi) et légaliser l’avortement. Cela sauvera des vies [les vies des criminelles…], évitera des maladies, etc. »

La seule différence, c’est que c’est la république athée, anti-chrétienne et maçonnique qui susurrait cette parodie de raisonnement. Maintenant, c’est le Vatican qui nous ressort ces sophismes : « La seule chose importante [est] cette intention d’être responsable et de prendre en considération la vie de l’autre. » (Lefigaro.fr, ibidem)

Dix ou douze ans auparavant, il y avait eu la loi sur la contraception, « qui est un moindre mal, pour éviter l’avortement »…

Le tout est d’organiser une progressive familiarisation avec le mal : ainsi, on anesthésie les consciences, on apprête tous les reniements, on prépare toutes les audaces des ennemis de Dieu.

C’est ce que vient d’accomplir le patron du Vatican : les pratiques qu’il évoque, les pervers qu’il met en scène, les sophismes qu’il énonce… tout cela est bien vilain, n’est-ce pas ! très vilain. Mais cela fait tout de même partie de la famille (et demain ou après-demain vous les accepterez, mais il ne faut pas vous le dire pour ne pas effaroucher les « braves gens » : ça marche à tous les coups).

* * *

L’écœurant aplatissement des « braves gens » devant la perversion morale encouragée (oui : encouragée !) par le Vatican n’a pas comme unique cause la sape dogmatique dont ils sont les victimes (et parfois les acteurs). Certes le relativisme moral s’origine dans le relativisme dogmatique, mais il y a autre chose.

Cette autre chose, je l’identifie comme étant une idolâtrie de la vie humaine. Les braves gens, à bon droit, n’admettent pas le raisonnement placé ci-dessus et qui justifie l’avortement. Pour rien au monde, ils ne voudraient attenter à « la vie ». Ils sont « pro-vie », « anti-choice » et récusent tous les sophismes qui viendraient diminuer leur combat et leur conviction. C’est fort bien et ce n’est pas moi qui vais le leur reprocher, car l’avortement est un crime abominable.

Le malheur est que, quand il s’agit de la loi de Dieu en d’autres domaines, ils n’apportent plus la même détermination ; ils admettent beaucoup plus facilement qu’on la bafoue, qu’on choisisse autrement. « Chacun sa façon de voir, n’est-ce-pas. Quant à moi, jamais je ne me livrerai à de telles choses. Mais il faut comprendre… ».

De fait donc la vie humaine est placée au dessus de la loi de Dieu, de la vérité de la foi, de l’honneur de celui qui nous a créés, élevés, sauvés.

Il y a là un fond d’idolâtrie qui ne dit pas son nom. On accorde moins d’importance à l’intégrité de la foi qu’au « combat de la vie ». À la limite, on finira par estimer (sans se le dire) que les martyrs qui ont sacrifié leur vie (et poussé les autres à la sacrifier) pour la foi ou la vertu n’ont pas respecté l’ordre des valeurs.

Jean-Paul II a pu meurtrir la foi et l’honneur de Dieu par sa prédication de la « dignité de l’homme », il a pu outrager la pudeur par sa « théologie du corps », ce n’est pas grave, il était « pour la vie » ; Benoît XVI, son digne successeur, inaugure une « théologie du latex », ce n’est pas grave, c’est « pour prendre en considération la vie de l’autre ».

Des Vicaires de Jésus-Christ ? Mais pour qui prenez-vous Jésus-Christ ?

* * *

Je regrette deux choses.

La première est d’avoir intitulé ma chronique précédente « Maledictus XVI ». Je le regrette uniquement parce que je me suis aperçu (trop tard) que les ennemis de l’Église ont souvent employé cette expression. On se demande pourquoi d’ailleurs : ils devraient bien s’apercevoir qu’« il » travaille pour eux !

La seconde est que plusieurs de ceux qui, à juste titre, se sont élevés contre l’ignominie de Benoît XVI aient parlé de son « apostasie » dans cette affaire. Non, il faut garder aux mots leur sens juste et précis, surtout quand il est canoniquement défini. Canon 1325 § 2 : « Toute personne qui après avoir reçu le baptême et tout en conservant le nom de chrétien, nie opiniâtrement quelqu’une des vérités de la foi divine et catholique qui doivent être crues, ou en doute, est hérétique ; si elle s’éloigne totalement de la foi chrétienne, elle est apostate ; si enfin elle refuse de se soumettre au Souverain Pontife et de rester en communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis, elle est schismatique. »

L’inflation verbale entrave le fonctionnement normal de l’intelligence et empêche l’expression de la vérité, sans parler de la justice dans les paroles.

Et puis, si Benoît XVI apostasiait publiquement et formellement, reniant le nom de chrétien et désertant le Saint-Siège, ce serait « une première étape de prise de responsabilité pour éviter de transmettre un risque grave à un autre » ! Le mal serait moindre que la situation présente car il ne pourrait plus infecter personne : ce serait « être responsable et prendre en considération la vie de l’autre personne ».

Ne vous scandalisez pas de mon propos, braves gens, je ne fais qu’appliquer les principes qu’un charlatan vous vante comme catholiques.


Jeudi 28 août 2025
S. Augustin,

évêque, confesseur et

docteur de l’Église
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Recevez favorablement nos supplications, Dieu tout-puissant, et puisque Vous voulez bien nous permettre d’espérer en Votre bonté, daignez, grâce à l’intercession du bienheureux Augustin, Votre Confesseur et Pontife, nous accorder les effets de Votre miséricorde habituelle. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Hermès, martyr :


Ô Dieu, qui avez donné à Votre Martyr, le bienheureux Hermès, le courage et la constance au milieu des supplices, faites qu’à son exemple et pour Votre amour, nous méprisions les faveurs du monde, et ne redoutions aucune adversité. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Augustin naquit en 354 à Tagaste (dans l’Algérie actuelle). Sa mère, sainte Monique, lui apprit de bonne heure à prier. Après avoir goûté avec délices ses saintes leçons, il se laissa bientôt aller aux plus graves désordres.

Carthage n’offrant pas un théâtre assez vaste pour son génie, il alla à Rome et obtint le poste de maître d’éloquence à Milan.


« Mes iniquités, confesse-t-il, faisaient comme la boule de neige qui grossit à mesure qu’on la fait rouler ». Sa mère désolée adressait à Dieu des prières continues, accompagnées de larmes, et s’attachait aux pas de son fils.

À sa demande saint Ambroise l’accueillit avec bonté et l’éclaira sur les sciences divines. Un jour, sur une inspiration du Ciel, Augustin ouvrit les Épîtres de saint Paul et lut : « Ne croupissez pas dans la débauche et l’impureté ; mais revêtez-vous de Notre-Seigneur Jésus-Christ ». Aussitôt ses irrésolutions cessèrent et il reçut à trente-trois ans, à la veille de Pâques 387, le baptême.


Sept mois après ce grand bonheur, sainte Monique mourut en demandant à son fils « de se souvenir d’elle à l’autel du Seigneur ». Saint Augustin, devenu prêtre, célébrait pour elle le Saint Sacrifice. « Seigneur, disait-il souvent, ayez pitié de ma mère ; elle était bonne, elle pardonnait facilement, pardonnez-lui aussi ses fautes ».

Créé évêque d’Hippone, à l’âge de quarante et un ans, il commença dès ce moment à vivre canoniquement, c’est-à-dire en commun avec ses clercs. Cette communauté fournit à de nombreuses églises des évêques et des prêtres, et c’est ainsi que l’institut de saint Augustin se répandit peu à peu en Afrique, et plus spécialement dans les Gaules.


La Règle de saint Augustin, qui fait de lui l’un des quatre grands fondateurs d’Ordres religieux, est tirée de l’épître 211e qu’il écrivit à des religieuses et qui fut adaptée à une époque plus reculée aux hommes.


Grâce à la sublimité de sa science et à l’ardeur de son amour, ce Saint est aussi l’un des quatre grands Docteurs de l’Occident. Il mourut après trente-six ans d’épiscopat, en l’an 430, en récitant les sept Psaumes de la Pénitence.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Répétez souvent cette belle parole de saint Augustin : « Ô Beauté toujours ancienne et toujours nouvelle, que je Vous ai tard aimée ! »

Méditation du jour
Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais sa conversion  suite

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