N° 1396-1397
Après l’Enfant Jésus, les Rois-Mages

1621

(Suite du N° 1395 du Bulletin Dominical).

Après Noël où nous avons reçu la première réponse de l’Enfant-Jésus de Christkindl d’Autriche, nous avons reçu la seconde réponse comme suite à la double demande faite, dans sa lettre en allemand, par notre écolier.

Aux plans philatélique et liturgique, c’est une assez belle réussite. Quant à l’aspect piété, c’est nettement plus léger. Cette année la poste autrichienne a émis quatre timbres pour Noël dont deux spéciaux pour les soixante ans du bureau postal provisoire de Christkindl, avec deux enveloppes illustrées reproduisant l’un ou l’autre timbres (à 05 et à 10 centimes d’euro). Nous avons reçu une première lettre avec le timbre représentant une église de montagne éclairée pour la Messe de minuit, avec l’oblitération de Noël et datée du jour même de Noël (25 décembre) (Bulletin Dominical N° 1395).

Et puis une seconde lettre, cette fois avec le second timbre de Noël (fresque d’un plafond d’église, mais je ne suis pas sûr qu’il s’agisse de celle de Christkindl), toujours avec les deux autres timbres anniversaires « Christkindl 09 », et cette fois avec l’oblitération de l’Épiphanie et datée du jour même de l’Épiphanie (6 janvier). J’admire la manière scrupuleuse avec laquelle les envois ont été effectués selon la demande faite de nous adresser une lettre pour Noël, l’autre pour l’Épiphanie, respectant non seulement les souhaits philatéliques mais poussant la délicatesse à les expédier les jours mêmes de Noël et de l’Épiphanie pour avoir ces dates précises !

Pays où les Rois-Mages arrivent encore le 6 janvier…

1622

Mais ce que j’apprécie le plus c’est qu’en Autriche, l’Épiphanie est toujours célébrée le 6 janvier, jour d’ailleurs férié et d’obligation, malgré les réformes post-vaticandeuses qui ont déplacé la fête au seul dimanche de janvier placé entre le 2 et le 8… La réforme a quand même épargné les pays où la fête de l’Épiphanie est de précepte : l’Autriche, l’Allemagne, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Russie et la Suède…

N’oublions pas ce que l’Église nous fait chanter au soir du 6 janvier à Vêpres (Antienne à Magnificat) : « Trois miracles ont marqué ce jour que nous honorons : aujourd’hui l’Étoile a conduit les Mages à la crèche ; aujourd’hui l’eau a été changée en vin au festin nuptial ; aujourd’hui le Christ a voulu être baptisé par Jean dans le Jourdain, pour notre salut, alléluia. »

LES ROIS-MAGES ET LE QUASI-CURÉ

À Noël, ce sont les enfants qui reçoivent de l’Enfant-Sauveur (Jésus) leurs cadeaux. Ce sont certes les parents qui ont matériellement fait les démarches et les dépenses, comme ce sont eux qui ont acheté les ingrédients et préparé chacun des repas de tous les jours à la maison. Ce qui n’empêche pas de bénir la table et la nourriture procurées par Dieu et ensuite de L’en remercier. Car les hommes ne sont que les intermédiaires, plus ou moins dociles, plus ou moins généreux, plus ou moins fidèles à Dieu, Créateur des hommes eux-mêmes et vrai dispensateur de tous les biens. Les hommes sont les intendants, les serviteurs inutiles mais quand même choisis par Dieu.

Ici à Cannes, notre tradition fait que ce sont les Rois-Mages qui apportent leurs offrandes au quasi-curé de notre chapelle traditionnelle. (À suivre)

(Suite au N° 1398 du Bulletin Dominical).

L’un des premiers Diacres, Provençal

1623

Les Actes des Apôtres racontent comment furent désignés les sept premiers diacres de l’Église : Étienne, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas (VI, 5). Liste qui peut faire l’objet d’une colle pendant nos soirées d’hiver… Mais aussi, sait-on que l’un d’eux était Provençal (comme sainte Marie-Madeleine et autres sainte Anne…) ? Raban Maur dit qu’au temps de la persécution des Chrétiens à Jérusalem (vers l’an 42), le diacre Parménas s’embarqua sur la Méditerranée avec sainte Madeleine et sainte Marthe, sa sœur, avec saint Lazare et Marcella, leur servante, avec saint Maximin, se dirigea vers les plages occidentales, et vint dans la province de Vienne, à Avignon, avec les disciples Sosthène et Épaphras.

Pour nous aider à méditer

Adorer le Christ est le plus ancien des préceptes ; Lui refuser l’adoration, la plus anciennes des hérésies. Déjà ce commandement avait été fait aux Anges, sa violation fut cause de leur chute. Aussi, les Anges sont-ils les premiers à adorer le Christ : Gloire à Dieu au plus haut des cieux. De même, les Anges montent et descendent l’échelle de Jacob, et, sous une forme humaine, ils conversent très volontiers avec les hommes. Ensuite, viennent les bergers qui représentent les fidèles. Maintenant, c’est le tour des païens. L’Église célèbre cette dernière adoration par une fête des plus solennelles, car dans ces prémices de la gentilité, elle-même adora le Seigneur. (S. François de Sales, Sermon, CIII).

Recommandation spirituelle de la semaine

Rendons grâce à Dieu pour les bienfaits consécutifs à la Nativité de Notre Seigneur, jusqu’à la mort sur la Croix et la résurrection ; pour ces Saints qui nous ont évangélisés dans des régions si privilégiées comme la France et la Provence.


Avant d’évangéliser la Macédoine (où il meurt martyr), saint Parménas, l’un des soixante-douze disciples de Jésus, a travaillé dans les contrées méridionales des Gaules avec d’autres docteurs évangéliques à la propagation du règne du Christ.


Dimanche 16 novembre 2025
23e dimanche après la Pentecôte
2e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Pardonnez, nous Vous en supplions, Seigneur, les offenses de Vos peuples ; afin que, par Votre bonté, nous soyons délivrés des liens des péchés que notre fragilité nous a fait commettre. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Sainte Gertrude, appelée la Grande, était cistercienne et fille tout à la fois de saint Bernard et de saint Benoît. Sa vie s’écoula presqu’entière dans le cloître, où elle fut offerte à Dieu dès l’âge de cinq ans, en 1261.


Le 27 janvier 1281, sainte Gertrude avait alors un peu plus de vingt-cinq ans, l’Époux de son âme Se révéla à elle d’une façon merveilleuse ; Il la consola d’une épreuve qui la tourmentait et la favorisa durant les huit années qui suivirent, de visions remarquables.

Sur l’ordre de Dieu, elle les écrivit dans un livre merveilleux intitulé : Les Révélations de sainte Gertrude. Nous possédons d’elle aussi le Livre de la grâce spéciale, les Exercices de sainte Gertrude et les Prières de sainte Gertrude.


« Nul ne peut lire, écrit le P. Faber, les écrivains spirituels de l’ancienne école de saint Benoît, sans remarquer avec admiration la liberté d’esprit dont ils étaient pénétrés. Sainte Gertrude en est un bel exemple ; elle respire partout l’esprit de saint Benoît. L’esprit de la religion catholique est un esprit facile, un esprit de liberté ; et c’était là surtout l’apanage des Bénédictins ascétiques de la vieille école ».


Les œuvres de sainte Gertrude ne sont en effet que comme un écho des pensées qu’elle puisait dans la sainte Liturgie. Enfant docile envers l’Église, elle écoutait chaque jour sa voix maternelle qui tour à tour pleure et se réjouit dans la divine Psalmodie et dans les textes de sa prière officielle.


Cette direction sûre et infaillible la conduisit rapidement aux sommets de la perfection. « Vous me trouverez, déclarait Jésus, dans le Saint Sacrement et dans le cœur de Gertrude ».


Prophétesse de l’amour de Dieu, elle fut la première grande révélatrice de la dévotion au Sacré-Cœur. Notre-Seigneur lui apparut un jour avec saint Jean, et ce dernier lui dit de se pencher sur la poitrine du Maître afin d’entendre les battements du Cœur divin. Il ajouta qu’il les avait entendus lui-même à la dernière Cène, mais qu’il ne pouvait en parler alors, parce que cette manifestation était réservée aux derniers temps où la Charité se refroidirait dans l’Église.


Il lui demanda alors d’en faire la révélation aux âmes. Sainte Gertrude tenant en main sa lampe allumée attendait l’arrivée de l’Époux ; elle mourut, dit le Bréviaire romain, en 1334, consumée plutôt par l’ardeur de son amour que par la maladie.

Elle fut déclarée patronne des Indes occidentales, et au nouveau Mexique une ville fut bâtie en son honneur et porte encore son nom.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Méditez souvent sur la Passion de Jésus-Christ et sur le Sacré-Cœur.

Méditation du jour
Pourquoi les Saints soupiraient après la Patrie céleste  suite

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