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N° 1295
Pour entrer saintement dans le Carême…
À chaque année sa spécialité. D’une manière un peu générale comme de façon plus particulière, il y en a pour tous les goûts. Le Bon Dieu sait gâter les Siens. Puissent au moins nos misères et nos souffrances en être le signe. 179 Pour notre Landerneau, en voici une (de misère) qu’intellectuellement je pensais en effet possible, mais qui ne me préoccupait guère puisque qu’on n’y pouvait strictement rien. Mais souffrance avant, pendant et après… Mais maintenant, ce que je redoute : l’inconscience des faibles qui ne comprennent rien à la révolution (française, communiste, islamiste, matérialiste, conciliaire dans l’Église : c’est tout un) ; et qui oublient qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, surtout s’il s’agit d’un albatros… Nous y reviendrons. Lettre circulaire
180 AUX FIDÈLES DE CANNES ET ENVIRONS
J’ai adressé un courrier électronique à nos fidèles de Cannes ayant une adresse avec le signe @ : Mouans-Sartoux, le 4 février 2008. En la fête de saint André Corsini. Mes chers Amis, Voici la nouvelle qui devait finir par arriver, et que je vous adresse par lettre circulaire. Je l’apprends à l’instant par un tout nouveau contact parisien (une jeune famille que j’ai rencontrée lors de mon dernier déplacement) : Lorsque nous avons eu nos activités scoutes et obtenu un local de la Mairie du Cannet, les « Scouts de France » ont eu la même chose juste à côté de nous (ils ne demandaient rien). Lorsque nous avions annoncé nos processions pour le 15 août sur la Butte de Saint-Cassien, vous vous souvenez que la réaction fut dès l’année suivante une « grande procession » au Suquet avec la présence de l’évêque du moment. Il est vrai que cela ne s’est guère renouvelé par la suite. Lorsque nous nous sommes installés à Cannes, il a fallu plusieurs années à la « Fraternité S. Pie X » pour ouvrir et « installer une chapelle en face » comme l’avait déclaré Mgr Lefebvre à l’Abbé Guépin en parlant de ceux qui le quitteraient. Il a fallu encore plus de temps pour que viennent d’Outre-Monts des personnages intéressés par les miettes à ramasser et faire sept cents kilomètres pour venir célébrer la messe à Cannes un dimanche sur deux. N’en jetez plus : la cour est pleine ! IL Y AURA DORÉNAVANT À CANNES QUATRE LIEUX DE MESSES SAINT PIE V !!! Enfin les « consommateurs » seront rois et satisfaits ! À Nice, cinquième ville de France : deux messes seulement, sans parler des villes si nombreuses de France et d’Italie où il n’y a strictement RIEN ! Et l’on voudrait me faire croire que je n’existe pas, que nous ne comptons pour rien, que notre combat est inutile, notre témoignage de la Foi vain… bref nous n’intéressons vraiment personne. J’en connais un (mais pas de trop près j’espère…) qui se frotte énergiquement les mains de plaisir. Vous comprenez aisément que cela ne change strictement rien pour nous (pour moi en tous cas). Il ne s’agit que d’une « normalisation » de la situation générale dans notre contrée. En revanche, je ne suis pas sûr des réactions des uns et des autres (proches ou lointains) car les vagues —même lorsqu’elles ne sont que vaguelettes– impressionnent toujours ceux qui n’ont jamais été en mer ou qui n’ont pas le pied marin. On verra là encore ceux qui ont compris de quoi il retourne depuis Vatican II et Paul VI… Il ne nous reste qu’à continuer à prier et à entrer pieusement, énergiquement, dans le Carême, mesurant à quel point notre vie —qui n’est qu’un carême dans une vallée de larmes— sera parfaitement en phase avec le Temps liturgique. Je me confie à vos bonnes et saintes prières et je vous bénis très paternellement. Que Notre Seigneur nous ait en Sa sainte garde et Notre-Dame. En union de prières à Notre-Dame de La Salette. Abbé Jacques-Marie SEUILLOT. Temps du Carême
1685 Cette période comprend le temps qui s’écoule depuis le Mercredi des Cendres jusqu’à Pâques. Elle se divise en deux parties : celle qui précède le dimanche de la Passion et compte quatre dimanches ; puis le Temps de la Passion, qui va jusqu’à Pâques. Tous les vendredis, il y avait naguère une fête en l’honneur de quelque instrument de la Passion, pour nous remettre en mémoire que la vie entière du Sauveur, d’une admirable unité, était orientée vers le Calvaire. La Sainte Couronne d’épines le vendredi après les Cendres, puis La sainte Lance et les saints Clous de la Croix, puis Le saint Suaire, et après, Les Cinq Plaies de N.S. J.-C. avant le dimanche de Lætare. Pour nous aider à méditer Il faut avoir une grande constance en nos ennuis, car, pendant que nous serons en cette vie nous ne serons pas toujours en même état, cela ne se peut. (S. François de Sales, Les vrais entretiens spirituels ; Recueil des questions). Notes tirées du sermon L’expérience commune le manifeste dès les commencements de notre vie de catholique : on veut se priver un peu (de nourriture par exemple) pour faire pénitence (mot oublié du vocabulaire moderne), et voici qu’on n’a jamais eu aussi faim. Cela commence ainsi, c’est le début de la voie purgative qui consiste à se débarrasser de ce qui est mauvais, ou de trop, avant de se débarrasser de soi-même pour laisser Dieu venir en Son temple. Mais la réaction, souvent physique, se manifeste aussitôt, et il ne faut pas croire que le démon en est totalement innocent. Très vite, si on persiste, tout se ligue contre soi : on est loin d’être parfait pour autant, mais c’est plutôt bon signe. En persévérant dans la lutte contre les contradictions —à condition qu’elles soient réellement de celles à combattre— on peut s’attendre au pire et saint Paul nous en donne l’exemple en ce début du Carême : « C’est maintenant le temps favorable (…). Nous nous affirmons en tout comme des ministres de Dieu : par une grande constance dans les épreuves, les détresses, les angoisses, sous les coups, dans les prisons, les émeutes, les fatigues, les veilles, les jeûnes, par la pureté, la science, la patience, la bénignité, par l’Esprit-Saint, par une charité sans feinte, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu ; par les armes offensives et défensives de la justice ; dans l’honneur et l’humiliation, dans la mauvaise et la bonne réputation ; tenus pour imposteurs et pourtant véridiques ; pour gens obscurs, nous pourtant si connus ; pour gens qu’on châtie mais sans les mettre à mort ; pour affligés, nous qui sommes toujours joyeux ; pour indigents, nous qui faisons tant de riches ; pour gens qui n’ont rien, nous qui possédons tout. » (II Co. VI, 3) Voilà ce qui attend en effet tout bon apôtre de Notre Seigneur Jésus-Christ, et quelle joie véritable, en fait, pour chacun. Là est la vérité. Recommandation spirituelle de la semaine Un bon départ est toujours un gage de réussite, même si le résultat ne peut jamais être vraiment garanti. Il y a toujours avantage à mettre de son côté le maximum d’éléments favorables : en avant pour le Carême. |
Lundi 30 décembre 2024
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