N° 1289-1290
Joyeux et saint Noël !

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Crèche en nacre dans le chœur de la chapelle du Prieuré La Croix Saint-Joseph.

Noël nouvelet…

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Chaque année nous avons un nouveau Noël. C’est un peu comme la Messe qui est toujours la même et toujours renouvelée puisqu’elle est l’unique sacrifice de Jésus opéré de façon sanglante sur le calvaire. Il s’agit d’une réalité qui ne saurait changer et d’une intériorisation qui se renouvelle avec chaque année des aspects anciens et nouveaux pour chacun de nous. Certes, il ne faut point s’en lasser. Mais comment le pourrait-on si on vit chaque Noël comme le requiert notre sainte Mère l’Église ? c’est-à-dire dans la piété, dans le recueillement, dans la vie intérieure, en méditant sérieusement sur le sens de cette fête.

Ce sont les trois Avènements de Notre Seigneur : dans l’Histoire il y a deux mille sept années, dans la liturgie à Noël, à la fin des temps pour le Jugement dernier. Ce sont les trois Naissances du Fils de Dieu : engendré par le Père de toute éternité dans le sein de la Sainte Trinité, naissance dans le temps du sein de la très Sainte Vierge Marie dans la crèche de Bethléem, naissance quotidienne dans les âmes des fidèles qui communient sacramentellement. Ces trois Avènements et ces trois Naissances sont figurés par les trois Messes de Noël et la liturgie de l’Église donne à chacune ces caractéristiques.

Ainsi, il ne nous est pas permis d’oublier que si Jésus est né dans la paille posée sur le bois de la Crèche c’est afin de mourir sur le bois de la Croix. Si l’on se réjouit à Noël, c’est comme pour les Baptêmes, c’est bien parce que la Promesse divine s’accomplit et qu’au lieu de l’enfer, nous pouvons espérer aller au Ciel en cherchant à bénéficier de la Miséricorde de Dieu à notre égard. Autrement, se réjouir comme le font les gens du monde n’a aucun sens. Plus exactement, cela ressemble de plus en plus à du blasphème. Voilà qui nous donne froid dans le dos et vient utilement compléter le sens vrai de Noël quand on oublie la Croix qui se profile au fond de la grotte de Bethléem.

Qu’il y a Saint et… saint…

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(suite de) : Voir « Bulletin Dominical » N° 1288 sur : « "Le saint" » #1559

L’Histoire de l’Église est remplie d’illustrations du plan divin de notre Salut qui suivent l’exemple-type de Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous savons que les Apôtres, les premiers disciples de Jésus, les martyrs, les vierges et les confesseurs à travers les siècles n’ont pu s’écarter de ce type qu’avant leur vraie conversion ou au cours de faiblesses vite réparées. Mais l’Histoire est aussi remplie de ces caricatures plus ou moins disgracieuses qui manifestent tôt ou tard les grimaces du démon. Nous avons commencé à voir un exemple récent dans le précédent Bulletin Dominical.

Les dégâts d’un « saint »…

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« Le Saint », « le Saint est mort ! ». Toutes ces jeunes filles intellectuelles de l’École normale supérieure de Fontenay, si impressionnées et si convaincues… Ce « saint » qui était le directeur de cette école formant les formatrices de l’élite féminine de l’Instruction publique puis de l’Éducation nationale de France. Ces jeunes filles catholiques, pas même mises en garde par leurs familles inconscientes du danger, ont subi comme tant de générations ce fléau du laïcisme, de l’anti religion, bref « de la neutralité… » !

« Malheureusement, il fut un élément très actif de déchristianisation ; les fonctions qu’il exerçait à la tête de l’École de Fontenay lui permettait d’opérer inconsciemment cette funeste transformation dans les âmes de ses élèves. Il causait beaucoup avec elles, ne heurtait jamais —par une attaque directe— leurs croyances auxquelles il marquait le plus grand respect ; elles étaient libres de suivre à l’école leur religion. Mais grâce à l’empire qu’il prenait sur ces jeunes esprits, par l’affirmation répétée de ses conceptions, qui constituait un prosélytisme insensible, —grâce aussi, il faut bien le reconnaître, à la comparaison qu’ils pouvaient établir entre la sincérité et l’élévation d’un caractère qui, dans l’existence de chaque jour, réalisait ses principes et la façon de vivre, si souvent choquante, hélas ! de certains catholiques qui ne le sont que d’étiquette, tant l’exemple, on ne saurait jamais assez le répéter, possède de puissance sur les esprits, — la foi de ses élèves peu à peu s’altérait, s’amoindrissait, s’évanouissait pour faire place à ce déisme moral, à cette religiosité imprécise de leur maître. Combien d’entre elles sont entrées à Fontenay catholiques convaincues, se faisant inscrire pour pratiquer leur culte, et qui en sont sorties agnostiques ! Et comme elles se destinaient à l’enseignement, qu’elles devaient assurer à leur tour l’éducation de générations de femmes, on conçoit toute l’étendue du mal qu’a pu causer un esprit livré à l’erreur, quelle qu’ait pu être sa bonne foi. »

(Élisabeth Leseur, Lettres à des incroyants, précédées d’une préface du T.R.P. Garrigou-Lagrange, o.p. ; Introduction, p. 33 par son mari veuf, le Frère M.-A. Leseur, o.p., Éd. de Gigord, Paris - 1923)

Pour nous aider à méditer

Je n’ai jamais rencontré personne qui ne fit état de son jugement [propre] sinon deux [l’un est Mgr Camus, évêque de Belley] qui me confessèrent qu’ils n’avaient point de jugement. Et l’un me dit : dites-moi un peu une telle chose, car je n’ai point de jugement pour la pouvoir comprendre, ce qui m’étonna fort. ( (S. François de Sales, Les vrais entretiens spirituels, XI).

Recommandation spirituelle de la semaine

Vivons ce Temps de Noël comme saint Bernard avec l’Enfant-Jésus dans nos bras ou au moins dans nos cœurs : ce saint bourguignon, un jour de Noël, s’abîmait dans la méditation du grand mystère de l’Incarnation, lorsque l’Enfant Jésus vint tout à coup Se placer entre ses bras, comme autrefois sur les bras de la Sainte Vierge, avec toutes les grâces et les charmes de l’enfance. Le saint fut comme enivré d’ineffables délices ; il ne se possédait plus et ne pouvait pas se déprendre ni se retirer de là quelque violence qu’il se fit.


Mercredi 5 novembre 2025
de la Férie
4e classe
Temps après la Pentecôte

S. Zacharie, prêtre et prophète,

père de S. Jean-Baptiste


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui savez qu’en raison de la fragilité humaine, nous ne pourrions subsister au milieu de tant de périls, donnez-nous la santé de l’âme et du corps, afin que grâce à Votre secours nous puissions surmonter ce que nous souffrons pour nos péchés. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Après avoir célébré le jour de la Toussaint, la fête des saintes Âmes qui sont entrées au Ciel, l’Église honore aujourd’hui les saintes Reliques de leurs corps restées sur terre jusqu’au moment de la résurrection glorieuse dont elles sont un gage pour nous.

Dès les premiers temps de l’Église, on célébrait les saints Mystères sur les tombeaux des Martyrs dans les Catacombes, afin de montrer que ces Saints avaient mêlé leur sang à celui de la Victime du Calvaire.


Plus tard, à Rome, on éleva des temples grandioses, vastes reliquaires abritant la sépulture des Martyrs célèbres. Les restes de ceux qui avaient ainsi confessé leur Foi étaient déposés sous le maître-autel ou Confession des basiliques qui leur étaient consacrées.


De là l’usage de la translation des reliques des Martyrs qui est l’une des parties essentielles de la cérémonie de la Dédicace d’une église, de même que l’usage de mettre des reliques de saints Martyrs dans une petite cavité de la pierre d’autel appelée tombeau.

C’est pour ce motif que la Messe des saintes Reliques, qui remonte au XIXe siècle, est composée, de même que l’Office de ce jour, en grande partie de pièces tirées du Commun des Martyrs, et que le prêtre se revêt d’ornements rouges.


De même qu’une vertu surnaturelle sortait de la sainte Humanité de Jésus et guérissait ceux qui s’En approchaient, les Saints qui jouissent de Dieu dans le Ciel, peuvent par leurs reliques (ossements, cendres, vêtements ou autres objets à leur usage) restées sur terre, « y opérer des merveilles », dit l’Oraison, chasser les démons, guérir les malades, rendre la vue aux aveugles, purifier les lépreux, chasser les tentations et nous donner tous les dons excellents qui descendent du Père des lumières ».


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Redoublez de Foi et de piété dans le culte des Reliques des Saints.

Méditation du jour
La limpidité de l’âme séparée de son corps  suite

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