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N° 1288
Temps de l’Avent
Cette quatrième semaine de l’Avent est vraiment très courte. Qu’elle en soit d’autant plus dense ! C’est l’approche des Avènements. Prions avec la si humble et dévote Sainte Vierge. Intérieur de la petite église placée dans le chœur de notre chapelle du prieuré « La Croix Saint-Joseph ». L’Archange mesure 3 cm et la Sainte Vierge moins de 15 mm… 1558 Regarder par la porte (comme ici) ou par les fenêtres est chaque fois un spectacle et une méditation… JEÛNE et ABSTINENCE : Que ce rare jour de restriction alimentaire de toute l’année nous soit un moyen —aussi infime soit-il— pour bien finir ce temps de préparation, ce temps d’attente de l’Avènement, des Avènements de Notre Seigneur. C’est en effet dans la pénitence, dans le recueillement, dans la mortification qu’on se prépare à mieux bénéficier des grâces que Dieu veut nous départir à l’heure qu’Il a fixée pour Sa venue dernière comme pour la première, ainsi que celle de Sa grâce qui passe… « Le saint »
1559 Nous sommes à la fin du XIXe siècle. (Si nous sommes au début du XXIe, on peut imaginer —ou plutôt constater— les progrès faits depuis…) « Mademoiselle A. F. appartient à une famille catholique. Elle embrassa la carrière de l’enseignement et elle y a conquis une situation importante. Ancienne élève de l’école de Fontenay [École normale supérieure] et de son directeur Félix Pécaut, elle subit, comme presque toutes ses compagnes, l’influence philosophique de ce dernier. On sait à quel point cette influence était toute puissante sur ces jeunes filles qui étaient conquises par l’austérité de l’existence de leur maître et subissaient l’ascendant de sa rigueur morale. Entre elles, elles allaient jusqu’à l’appeler “le Saint”. » On sait combien les gens se laissent habituellement impressionner par les apparences, surtout si elles ont de surcroît une certaine consistance. Et lorsque chacun se laisse aller à son jugement propre, à « se faire sa propre religion », on oublie les critères objectifs, qui nous sont extérieurs, et qui doivent être les plus sûrement fondés en vérité, et qui nous sont donnés par l’Église, ses dogmes et sa doctrine. « LE SAINT EST MORT » « Quand il mourut, elles se disaient les unes aux autres : “Le Saint est mort”. »
Jugement définitif d’une conviction certaine que rien n’ébranle. « Mais cette influence était détestable au point de vue religieux : Félix Pécaut appartenait au protestantisme libéral de l’école de Sabatier, de Réville, etc. Chez lui comme chez eux toute affirmation positive avait disparu pour faire place à une religiosité sans dogme, à une croyance en un Dieu très générale et interprétée de façon toute personnelle dont on retrouvera l’expression dans le recueil de pensées que des mains pieuses [!] ont rassemblées et publiées [plus tard]. (…) Ce volume révèle un esprit élevé, sincère, d’une grande valeur morale, un cœur chaud, et l’on comprend son emprise sur cette jeunesse ardente elle-même. » LA SINCÉRITÉ N’A JAMAIS REMPLACÉ LA VÉRITÉ De la religion, il en avait : c’était un « chrétien » ! De l’amabilité, il en débordait au point de ne vouloir faire de la peine à personne, de contredire aucun interlocuteur. Apparemment pas d’assurance, ne rien affirmer de certain, d’absolu, « ne pas dogmatiser ». Un esprit élevé, d’une grande valeur morale, quelle vie exemplaire d’austérité et de rigueur morale ! Et en plus, un cœur chaud. Bref, un Saint ! Avec cela, il était sincère ce qui est, on le voit, une grande chose depuis longtemps. Mais on a oublié ce faisant, que la sincérité n’a jamais remplacé la vérité ! En réalité, c’était un parfait libéral… (à suivre) : Voir le « Bulletin Dominical » N°1289/1290 sur : « Qu’il y a Saint et… saint… » #99 Votre lettre à CHRISTKINDL
1560 C’est avec raison que je me suis persuadé qu’il y aurait plusieurs lecteurs du Bulletin Dominical (N° 1285) pour écrire ou faire écrire quelques enfants à l’Enfant-Jésus à Christkindl en Autriche. Je redonne l’adresse : Christkindl Postamt — A-4411 STEYR Oberösterreich (Autriche) À défaut d’un timbre-poste autrichien pour la réponse, il faut, ce semble, ajouter à la lettre un coupon-réponse international (à acquérir dans un bureau de Poste). J’en profite pour demander qu’on veuille bien me dire ce dont il retournera, pour ceux qui auront agi en ce sens d’ici le jour de l’Épiphanie. 1561 Cela faisait cinquante ans en 1999 que ce bureau de poste autrichien temporaire pour le courrier de Noël à l’Enfant-Jésus existait. Je viens de lire un glorieux article dans la gazette locale annonçant fièrement cette année en France les… quarante ans du courrier au pairenouelle. Caricature toujours, vous dis-je ! Pour nous aider à méditer Aujourd’hui que vous avez de la consolation en l’oraison, vous êtes encouragée et résolue de bien servir Dieu; mais demain que vous serez en sécheresse, vous n’aurez point de cœur pour le service de Dieu. (…) Dites-moi un peu, si vous vous gouverniez par la raison, ne verriez-vous pas que s’il était bon de servir Dieu hier, qu’il sera très bon de Le servir aujourd’hui ? et c’est toujours le même Dieu, aussi digne d’être aimé quand vous êtes en sécheresse que quand vous êtes en consolation. (S. François de Sales, Les vrais entretiens spirituels, III). Notes tirées du sermon Le Prophète Isaïe dit aux Israélites de bien douces et agréables paroles : « Consolamini, consolamini » suivies d’autres bien étonnantes : « Parce que la malice et méchanceté d’Israël est arrivée à son comble, ses iniquités lui seront pardonnées » (Is. XL, 1). C’est que Dieu agit sur nos âmes libres. S. François de Sales rappelle que « Le pauvre [roi] David (…) commit un grand nombre de péchés, entassant l’un sur l’autre et faisant les seconds pour couvrir les premiers. Puis il demeura une année entière croupissant dans son iniquité, sans se souvenir où était son Dieu. « Le voilà donc sans aucune disposition à la grâce. Cependant la divine Bonté le voyant en cet aveuglement, lui envoya le Prophète Nathan lequel lui demanda où était son Dieu et ce qu’il avait fait. Mais voyez combien il était aveuglé et comment le Prophète allait sagement tournant, pour lui faire confesser son crime. Il lui parla de quelque faute qui avait été commise par un de ses sujets, et soudain, David jetant sa sentence dit : ‘Il a dérobé la brebis de ce pauvre homme, il le faut faire mourir’, montrant en cela jusqu’à quel point il était endurci en son péché et n’en avait aucun sentiment; mais pour les fautes des autres, il les connaissait fort bien et savait leur imposer le châtiment proportionné à leur démérite. « Néanmoins, Dieu ne le quitta point en ce temps-là, mais par le moyen du Prophète Nathan lui fit confesser son crime. « Quel plus grand éclat voudriez-vous de la divine miséricorde ? car alors que David était ‘au comble de sa malice’, Dieu lui pardonna ‘ses iniquités’. Mais quel changement, quelle métamorphose fut cette conversion, car ce grand Roi reconnaissant sa faute, ne fit que gémir et déplorer son aveuglement; l’on n’entendait sortir de sa bouche que des peccavi, et criant miséricorde au Seigneur il allait toujours disant : ‘Miserere mei, Deus’. » Recommandation spirituelle de la semaine La quatrième semaine de l’Avent terminée à peine commencée, il ne reste plus qu’à souhaiter autour de nous un bien joyeux, un très saint Noël ! |
Lundi 30 décembre 2024
Dans l'octave de Noël 2e classe Temps de Noël Oraison - collecte
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