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N° 1079
TEMPS DE PÉNITENCE
1836 Nous sommes encore dans le temps de l’Avent, temps de pénitence. Alors, sans nous décourager, notons ce qui doit justement nous inciter davantage à exprimer auprès de Dieu notre immense désir de Le voir nous venir en aide et nous sauver. Les temps que nous vivons sont bien à l’image de ces ténèbres qui n’ont pas reçu le Verbe de Dieu. Ainsi, un de ces derniers jours, je suis allé visiter une maison de retraite. C’était la fin d’une petite récréation offerte à ces vieilles personnes par les enfants d’une école de la ville. Enfants de la grande classe du primaire. D’après les échos, je crois avoir échappé à une calamité. À la fin, distribution pour tous de la boisson américaine de circonstance (!) et d’une carte de vœux exécutée par les enfants : papier Canson de couleur et collages pour obtenir un motif décoratif banal (bougies, branches de sapin, neige…). Je n’en ai vu aucune à motif un peu religieux. À l’intérieur un petit récit : il y est question du temps froid, de la neige et du « père machin ». Malgré tout il y a un « Joyeux Noël », ce qui d’ailleurs n’est même pas souhaité par l’établissement car sur la porte d’entrée il y a, en grandes lettres rouges, les laïques « joyeuses fêtes » et « bonne année ». Affligeant ! Vous me direz que ce n’est guère original puisque c’est partout pareil. Justement ! On s’est totalement habitué chez la fille aînée de l’Église, sans plus se scandaliser, à ce laïcisme outrancier. Car fêter la naissance du Sauveur de cette manière, mieux vaut fêter la neige ou le repos des bœufs, comme on fête déjà le cheval, la bicyclette et la lavande… Ah ! oui, j’oubliais de préciser : la maison de retraite en question se trouve dans une petite ville de montagne. C’est une maison de retraite « catholique » pour les prêtres âgés, et les enfants venaient « du Sacré-Cœur », l’école « catholique » de la ville… Mais vous verrez, puisqu’on ne veut plus de la vraie religion, une fausse sera imposée par la force (démocratique, par la majorité qui sera installée). Mais heureusement : « À la fin, mon Cœur immaculé triomphera ! » LA GAZETTE HERMÉTIQUE
1837
TEMPS DE JOIE AVEC SAINT COLOMBAN
1838 Et voilà que Noël arrive, Noël est arrivé, Jésus est né dans l’humble mangeoire d’animaux de Bethléem. Tout vient à point pour qui sait attendre. Attendre en se préparant comme l’Église, comme la sainte Liturgie nous y a invité cette année encore pendant le Temps de l’Avent. LE PREMIER ARBRE DE NOËL
1839 Cette nuit de décembre est noire et profonde, et cependant, dans la campagne environnante, on entend monter une rumeur et un piétinement de pas. Peu à peu, les gens venus de différentes vallées se sont retrouvés et forment une grande caravane qui monte lentement d’un des flancs de la butte du dolmen de Chenesse. C’est que le bruit a couru que Colomban, l’homme venu d’Irlande, qui, paraît-il, raconte des choses si extraordinaires, sera là cette nuit et parlera à la foule assemblée. Un murmure : « Groupez-vous, il est là... non, là !... » Enfin, une voix plus forte explique qu’il faut entourer le mystérieux sapin noir qui se détache sur le haut de la butte; c’est de là qu’il va parler. Un grand silence. Tout le monde attend. Puis, dans la nuit, un « Ah ! » d’étonnement. Des torches apportées par la foule pour éclairer le chemin ont été plantées tout en haut du sapin, une autre maintenant plus bas, d’autres encore... Toutes les torches sont en place, et les Burgondes, étonnés, peuvent voir, accrochée au sapin qu’ils vénéraient comme le plus vieux de la région, une croix lumineuse faite de leurs torches à tous. Devant la croix, saint Colomban parle. Il dit à ces gens qui ne connaissent pas Jésus comment Dieu a envoyé Son Fils petit enfant sur la terre pour nous montrer le chemin du Ciel, nous dire comment y aller, nous apporter la Lumière. Et l’histoire raconte qu’en cette nuit de Noël, beaucoup de Burgondes se convertirent au christianisme. En souvenir de cette belle nuit, ils prirent l’habitude, à Noël, de mettre dans leurs chaumières un petit sapin cueilli dans la forêt et de l’illuminer, pour évoquer la lumière apportée au monde par le Christ. La coutume s’est répandue dans beaucoup de régions de France, et c’est pourquoi, aujourd’hui, dans tant de maisons, on illumine « l’arbre de Noël » ! JEÛNE et ABSTINENCE Deux jours pendant l’Avent, deux autres pendant le Carême. Ce n’est pas beaucoup. Les temps sont difficiles. L’Église a réduit nos petites pénitences, au moins en France, imposées par sa loi, à cause de nos faiblesses, mais nous n’y gagnons guère. Surtout si nous négligeons le peu qui est maintenu. Pour la vigile de Noël, le jeûne et l’abstinence peuvent être anticipés à la veille (le 23) de la vigile. Pour nous aider à méditer xxxj. N’aimez rien trop ardemment, je vous supplie, pas même les vertus que l’on perd quelquefois, en passant les bornes de la modération. (Saint François de Sales, Lettres.) Notes tirées du sermon La plénitude des temps approche. L’heure est vraiment historique, en son sens littéral d’abord. Car il s’agit bien d’un fait d’Histoire et non d’une belle fable pour les enfants. L’évangéliste saint Luc en est bien conscient, et il se fait un devoir d’indiquer le contexte historique, daté, et cela d’une façon très solennelle, en indiquant les personnalités les plus importantes au pouvoir : « La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée; Hérode, tétrarque de la Galilée; Philippe, son frère, tétrarque de l’Iturée et de la province de Trachonite, et Lysanias, tétrarque de l’Abilène; sous les grands-prêtres Anne et Caïphe… (Luc III, 1) ». Cet événement historique lui-même a été annoncé longtemps à l’avance, et avec des précisions que seuls des prophètes envoyés par Dieu pouvaient indiquer. Voilà déjà de quoi contraindre quelque peu une intelligence, normalement constituée, à rester dans les limites du vraiment raisonnable. Et c’est à ce moment-là qu’intervient saint Jean, le Baptiste, accomplissant ce que le prophète Isaïe avait réclamé : « Préparez le chemin du Seigneur… ». C’est ce qu’il nous reste à faire nous-mêmes, en nous rappelant que saint Jean-Baptiste est « plus qu’un prophète ». Pour notre profit, sachons que « toute montagne, et toute colline seront abaissées ». Voilà pour notre orgueil et nos forfanteries. Que « ce qui est tortueux sera redressé ». Voilà pour tous nos défauts, de la tête ou du cœur. Il faut donc travailler à obtenir ces résultats par de bons et sérieux travaux de voierie, sans oublier que « sans Moi, dit notre Seigneur, vous ne pouvez rien faire. » C’est donc par la pénitence qu’il faut passer, et par le sacrement de pénitence. Recommandation spirituelle de la semaine Pour un saint et joyeux Noël, que je souhaite à tous et chacun de vous, il faut la joie intérieure de savoir que Dieu opère toujours ce qu’Il a promis, et cela pour notre bien, même si provisoirement cela peut nous contrister. La paille humide de la crèche est certes inconfortable, mais moins que le bois nu de la Croix. Mais après… c’est le Ciel !… pour les hommes de bonne volonté. |
Samedi 21 décembre 2024
S. Thomas, Apôtre Temps de l’Avent Mémoire de Samedi des Quatre-Temps de l’Avent Préparation ultime à la Nativité du Sauveur avec les grandes Antiennes « O » à Magnificat : “O Oriens” Oraison - collecte
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