N° 1379
Léon BLOY et Pierre TERMIER

NOTRE PÈLERINAGE ANNUEL À LA SALETTE

vendredi 25 et samedi 26 septembre 2009.

Un grand dévot de La Salette a eu une certaine part à la publicité, au début du XXe siècle, de l’Apparition de Notre-Dame à La Salette. Il faut dire que tout dans cette manifestation céleste ainsi que la partie terrestre (les voyants Mélanie et Maximin, et leur contexte) entrait en résonance avec son âme si sensible, si atteinte par le malheur des temps et spécialement dans l’Église.

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Cet homme de grande et puissante personnalité s’était converti et avait plus tard converti quelques personnages de qualité. Il fit la connaissance d’un scientifique de valeur et vrai Catholique. Ils s’estimèrent d’emblée :

« Nos chemins, jusqu’alors, avaient été bien différents, et beaucoup de nos contemporains nous eussent jugés très dissemblables. Il faut croire cependant qu’il y avait entre nous une affinité mystérieuse, car nous devînmes presque immédiatement de grands amis. Amitié chaude et fidèle, qui ne connut jamais le moindre nuage. Elle reste l’honneur de ma vie, et il m’est infiniment doux de penser qu’elle a pu, avec un petit nombre d’amitiés semblables, adoucir quelque peu la dure et sombre vieillesse de Léon Bloy. »

Pierre Termier, dans son Avertissement présentant les Lettres à Pierre TERMIER de Léon BLOY, écrit encore : « Voici la série complète des lettres que m’a adressées cet homme extraordinaire ; (…) il arrive que, dans la plupart, dans les plus laconiques comme dans les plus longues, brusquement jaillisse un éclair, révélation soudaine et inattendue d’une âme prodigieusement haute, d’un cœur incroyablement sensible, d’un don de l’image et de l’expression qui va jusqu’au génie. »

Il faut dire que c’est bien dans la correspondance de Léon Bloy qu’on mesure la profondeur de l’âme du personnage dans toute la largeur de son spectre. Il fait partie de ces rares auteurs qui se livrent entièrement dans la correspondance avec leurs vrais et rares amis. L’Ingénieur des Mines ajoute un peu plus loin cette constatation qui est celle des sains et rares lecteurs :

« En les lisant, ces lettres, on verra Bloy sous un jour qui n’est pas celui dans lequel, habituellement, le mettent ses portraitistes. Le pamphlétaire féroce a disparu, faisant place au doux mystique, au chrétien amoureux, à l’ami indulgent ; le violent est devenu un tendre. Plus exactement, violence et tendresse cohabitent, celle-ci couvrant celle-là et la cachant presque ; et quand, par instants, surgit la colère, la colère qui, chez Bloy, n’est jamais très longtemps assoupie, elle n’apparaît plus que comme l’explosion de son indignation généreuse ou “l’effervescence de sa pitié”. »


L’AUTEUR DE : CELLE QUI PLEURE


Voilà certes, un Chrétien inhabituel qui sort de la médiocrité et qui est vraiment très attachant, même dans ses excès qui sentent bien la « sainte colère ». C’est Léon Bloy qui a écrit l’ouvrage si célèbre sur La Salette faisant connaître non seulement l’Apparition de Notre-Dame, mais la vraie Mélanie et toutes les turpitudes tendant à anéantir l’une et l’autre.

Voici la belle dédicace de l’Auteur de cet ouvrage si important :

« à Pierre Termier,

« Ingénieur en Chef au Corps des Mines,

« Professeur à l’École des Mines.

[ et depuis, membre de l’Institut ]

« Il faut bien que ce livre vous soit dédié, mon cher ami, puisqu’il n’existerait pas sans vous. J’en avais abandonné le projet, il y a vingt-sept ans, et j’avais fini par n’y plus penser, le croyant impraticable.

« Notre Dame de Compassion sanglotait toujours sur Sa Montagne et je ne L’entendais plus… Elle commanda que je fusse réveillé par vous.

« Nous nous sommes rencontrés de façon si miraculeuse ! Depuis trente ans, vous attendiez quelqu’un qui vous parlât de La Salette. J’attendais qu’il me fût donné d’en parler convenablement.

« Il arriva enfin qu’un jour —il n’y a pas bien longtemps— ayant lu, dans un de mes livres, quelques pages ou je m’étais efforcé de glorifier Notre Dame de La Salette, il vous parut que je pouvais bien être l’écrivain que vous aviez espéré. Nous nous connûmes alors et votre impression, loin de changer, devint plus précise.

« Encouragé par vous, voyant en vous un ambassadeur de Marie, qu’avais-je mieux à faire que d’obéir ? Il ne me fallait pas moins pour affronter les difficultés et les amertumes inhérentes à un tel sujet.

« La Salette est encore, après soixante ans, la Fontaine de Contradiction dont il est parlé dans le Saint Livre, et ceux qui l’aiment sont appelés à souffrir.

« Faites-le passer à tout Mon peuple, avait dit aux Bergers la Mère de Dieu, leur ayant annoncé la Grande Nouvelle.

« Alors je vous dis : Faites passer mon livre aux pauvres. Vous m’ entendez bien. Je parle de ce troupeau douloureux à qui personne ne pense et qui ne fait pitié à personne : les généreux qui ne connaissent pas la Vérité, les belles âmes vagabondes qui auraient besoin d’un asile de jour…

« “Misereor super turbam”, disait Jésus. Ayez pitié de cette troupe qui meurt de soif au bord des fleuves du Paradis.

« Nativité de Marie, 8 septembre 1907.

« Léon BLOY. »


NOUS AURONS AUSSI LES QUATRE-TEMPS  :

Pour notre pèlerinage à La Salette, nous aurons aussi, comme les enfants Mélanie et Maximin en 1846, les Quatre-Temps de septembre, il est vrai avec un double décalage. Cette année-là, les Quatre-Temps tombèrent au moment de l’Apparition. Cette année c’eût été le cas si la règle n’avait pas été modifiée. En effet, c’est depuis bientôt un demi-siècle que les Quatre-Temps se placent après le troisième dimanche de septembre (au lieu d’après le 14 septembre). Et nous pèlerinerons une semaine plus tard. Donc pénitence dans ce cadre qui doit aussi nous élever dans une joie céleste au moins intérieure pour consoler Notre-Dame.

Notes tirées du sermon

En 1846, le 19 septembre était le samedi des Quatre-Temps veille du dimanche consacré à Notre-Dame des sept Douleurs. C’est ce jour que choisit la Très Sainte Vierge pour se manifester à La Salette, en pleurs. Mais chaque année ne voit pas cette même occurrence. En revanche, chaque année c’est aussi la fête de Martyrs (« témoins ») : saint Janvier et ses Compagnons. L’Évangile en est celui de saint Matthieu (XXIV, 3-13). Mais on n’a pas remarqué à quel point il est si admirablement d’actualité :


« Comme Jésus était assis sur le mont des Oliviers, Ses disciples s’approchèrent de Lui en particulier, disant : “Dites-nous quand ces choses arriveront ? et quel sera le signe de Votre avènement et de la consommation du siècle ?” Et Jésus répondant, leur dit : “Prenez garde que quelqu’un ne vous séduise ; car beaucoup viendront en Mon Nom disant : Je suis le Christ, et beaucoup seront séduits par eux. Vous entendrez parler de combats et de bruits de combats. N’en soyez point troublés, car il faut que ces choses arrivent ; mais ce n’est pas encore la fin. Car un peuple se soulèvera contre un peuple, un royaume contre un royaume, et il y aura des pestes et des famines, et des tremblements de terre en divers lieux. Mais toutes ces choses sont le commencement des douleurs.”


« “Alors on vous livrera aux tribulations et à la mort, et vous serez en haine à toutes les nations à cause de Mon Nom. Alors beaucoup se scandaliseront ; ils se trahiront et se haïront les uns les autres. Beaucoup de faux prophètes aussi s’élèveront, et beaucoup seront séduits par eux. Et parce que l’iniquité aura abondé, la Charité d’un grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Et cet Évangile du royaume sera prêché dans le monde entier, en témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin.” »

N’est-ce pas parce que beaucoup sont séduits, que beaucoup tombent scandalisés, qu’il y a les trahisons et les haines et que la Charité se refroidit, que les larmes de Notre-Dame sont si éloquentes ?

Recommandation spirituelle de la semaine

Le mystère des larmes de notre Mère du Ciel est-il si incompréhensible ?


Mercredi 11 décembre 2024
S. Damase Ier,

pape et confesseur
3e classe

Temps de l’Avent

Mémoire de la deuxième semaine de l’Avent


Oraison - collecte
Pasteur éternel, considérez avec bienveillance Votre troupeau, et par Votre bienheureux Souverain Pontife Damase que Vous avez constitué pasteur de toute l’Église, gardez-le à jamais sous Votre protection. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.


Mémoire de la férie de l’Avent :


Excitez nos cœurs, Seigneur, à préparer les voies de Votre Fils unique, afin que nous soyons rendus dignes de Vous servir avec des âmes purifiées par Son avènement. Lui qui vit et règne avec Vous, dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Damase Ier, espagnol de naissance, succéda à Libère sur le siège de Pierre, en l’an 366. Il participa de la sorte à la dignité de celui que l’Épître nomme « le Pontife saint, innocent, sans tache et plus élevé que les cieux ».


Il gouverna l’Église durant 17 ans, et fut ce serviteur fidèle et prudent dont nous parle l’Évangile et auquel « le Seigneur confie Sa famille pour qu’il lui donne Sa nourriture en temps opportun ».


L’ère des persécutions étant passée, celle des hérésies s’ouvrait avec le IVe siècle. Aussi saint Damase confirma-t-il le second concile œcuménique de Constantinople où avait été condamné l’Arianisme.


Saint Jérôme, sur son ordre, traduisit la Bible en latin.


Ce saint Pape ajouta à la splendeur du culte, en réglant la psalmodie et en décrétant que l’on dirait à la fin des psaumes le « Gloria Patri », qui les baptise pour ainsi dire dans la Trinité.


Il orna les catacombes d’inscriptions artistiques et mourut en 384.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Estimez-vous heureux et soyez digne de porter le titre de Catholique.

Méditation du jour
Recueillons-nous  suite

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