N° 1342
Libéralisme, modernisme, laïcisme, œcuménisme…

et pugilat œcuménique à Bethléem.

1566

On sait ce que la révolution dite française a voulu faire en tuant le « Roi très-Chrétien » et en installant la république qui devait être populaire, égalitaire, laïque, et bien sûr fraternelle. Cet esprit révolutionnaire a fini par pénétrer dans l’Église, ce qui était depuis longtemps le but de toute subversion. Car il faut quand même le rappeler, le démon ne désarme pas.

L’esprit laïciste veut à toutes forces, avec son adaptation pour les Catholiques pratiquants (l’œcuménisme), justifier cette monstruosité qui consiste à mettre toutes les « religions » sur le même pied d’égalité, et donc à habituer les esprits à l’idée la plus folle que toutes les religions se valent, et conséquemment à disqualifier purement et simplement la seule vraie religion du seul vrai Dieu, surtout quand la victoire lui paraît proche. Avec la persuasion que tout cela est inéluctable, qu’on n’y peut rien, que les Chefs sont bons, et d’ailleurs, ils prennent des gants pour rassurer les badauds…

Les péripéties dans l’Église, de cette guerre, nous les connaissons (plus ou moins bien) et l’Autorité les a toujours dénoncées avec clairvoyance et fermeté. Que nous soyons arrivés au confluent de tous les divers mouvements subversifs, le Pape saint Pie X l’a suffisamment montré en parlant du « modernisme, égout collecteur de toutes les hérésies ». Nous y sommes depuis un bon moment, et c’est maintenant la phase d’installation progressive. Ainsi, le laïcisme imposé à la France a suffisamment réussi malgré les faibles réactions de survie qui ne pouvaient réussir faute de principes catholiques suffisamment affirmés, parce que, précisément, anesthésiés par le libéralisme. Le laïcisme s’est répandu en Europe avec le succès que l’on sait, largement aidé par le protestantisme financier. La Cité étant envahie, il faut faire l’assaut de la forteresse : le Château où se concentrent les restes de direction. Puis le château envahi, demeure encore le Donjon où se réfugient les derniers chefs authentiques et résistants, l’Église. Mais nous n’en sommes plus au temps de saint Léon, vraiment « le Grand », faisant face à Attila.

Le libéralisme, le laïcisme, ont pénétré la société Église : c’est l’œcuménisme à l’œuvre et maintenant un Benoît XVI (JPIII parfait continuateur de JPII avec Vatican II) qui justifie un laïcisme, évidemment bien compris, c’est-à-dire avec les maîtres en la matière : les politiques français.

PUGILAT ŒCUMÉNIQUE

On donne souvent comme exemple de cohabitation pacifique, œcuménique et tolérante les situations en fait les plus explosives. Il suffit d’évoquer ici l’Afrique Française du Nord, ou le Liban, l’Irlande et même l’Irak laïc d’il y a quelques années (cherchez le dénominateur commun…). C’est qu’on s’aveugle ou qu’on se laisse aveugler par des apparences et des faux principes qui volent vite en éclats dès qu’une épreuve se présente.

1567

« ORTHODOXES » À BETHLÉEM…

Ce fait divers d’il y a un mois n’est pas une nouveauté, ni le rôle des… arbitres pacificateurs.

Il y a 135 ans :

Les journaux de Jérusalem ont parlé d’une odieuse agression commise à Bethléem par les Grecs contre les moines Latins. Voici ce qu’on écrit à la Voce della Verità, en date du 5 mai 1873 :

« Le 25 avril dernier, vers les sept heures du soir, plus de trois cents Grecs, poussés par leur évêque schismatique, se sont rués avec des fusils et des sabres dans la basilique de Sainte-Marie, dite Sainte-Hélène, et dans le vénérable sanctuaire de la Nativité ou de la Sainte-Crèche. Ils ont fait disparaître tout ce qui appartenait aux Latins et attestait leur droit. Ils ont déchiré et emporté les tapis et trois magnifiques tableaux. Ils ont brisé et dérobé les dix-neuf lampes, dont cinq étaient en argent. Huit religieux Franciscains ont été blessés, et deux d’une manière grave ». (Les Petits Bollandistes, Vie des Saints, 7e éd., T. XIV, p. 455, note 1, Bloud et Barral, Paris - 1878)

Ce combat, hélas, durera jusqu’à la victoire finale, non pas du démon, évidemment, mais de Dieu Lui-même et du Cœur Immaculé de Marie qui à la fin triomphera. C’est notre grande consolation dans toutes nos misères.

OR, ENCENS ET MYRRHE

1570

Reconnaissance de la Royauté terrestre (et évidemment céleste), de la Divinité et de la nature humaine mortelle de Jésus qui vient nous sauver. Il reçoit ces présents de notre Foi.

Pour nous aider à méditer

Ce n’est pas assez de se dépouiller devant Dieu, d’autant que cela se faisant seulement avec l’imagination, il n’y a pas grande affaire. Mais quand il le faut faire en effet, nous trouvons une créature qui nous commande, il y a bien de la différence, et c’est là où il faut montrer son courage. (S. François de Sales, Les vrais entretiens, XI).

Notes tirées du sermon

« Je meurs pour le Nom de Jésus ! » Ce sont les dernières paroles de cet Évêque et chancelier de la couronne d’Angleterre qui a été le ministre d’un dévouement sans limite pour son roi temporel, catholique, mais qui voulait l’Église à son service plutôt que le contraire. Saint Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry que nous avons fêté peu après la Naissance du Sauveur, a été ce témoin bien concret (c’est le sens du mot grec témoin : martyr) de ce que doit être notre amour de l’Église, du respect de ses lois. Les missels des fidèles même assez récents, disent encore : « À ceux qui cherchent à asservir l’Église, fussent-ils gens que par ailleurs nous devrions servir, il faut savoir résister en face avec toute la force que donne la défense des droits de Dieu ». On sait combien l’esprit du temps a tout pénétré et asservi.


Le beau, le saint Nom de Jésus que toute créature doit bénir, que toute bouche doit glorifier c’est Celui que nous devons apprendre aux bébés à prononcer en premier puisqu’ils seront sauvés par Lui. C’est Celui que les mourants doivent se préparer à répéter pour être leur dernière parole comme le Rituel romain l’indique dans la prière des agonisants.


« Ô que nous serons heureux si à l’heure de la mort et encore pendant notre vie nous prononçons bien le sacré Nom du Sauveur, car il sera comme le mot du guet par lequel nous aurons l’entrée libre au Ciel, parce que c’est le Nom de notre rédemption. À notre dernière heure, si Dieu nous fait tant de grâce que de ne point mourir de mort soudaine, nous aurons un prêtre auprès de nous qui tiendra un cierge béni entre ses mains et qui nous criera : Souvenez-vous de notre Rédempteur ; dites « Jésus », dites « Jésus ». Bienheureux seront ceux qui le prononceront dévotement et avec un très profond ressentiment de ce que le Sauveur nous a rachetés par Son Sang et par Sa Passion, car ceux qui Le nommeront bien en ce temps là seront sauvés ; comme au contraire ceux qui ne Le diront pas bien et qui Le prononceront lâchement et délicatement seront damnés et massacrés. » (S. François de Sales)

Recommandation spirituelle de la semaine

Dans toutes les circonstances, invoquons le Nom de Jésus !


Jeudi 18 avril 2024
de la Férie
4e classe
Temps Pascal



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui, par l’humilité de Votre Fils, avez relevé le monde abattu, accordez à Vos fidèles une allégresse constante, et faites jouir des joies éternelles ceux que Vous avez arrachés aux dangers d’une mort sans fin. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
On lit au début du Martyrologe Romain de ce jour :


Au mont Sénario, en Toscane, l’anniversaire de saint Amédée (Amidéi) confesseur, l’un des Sept fondateurs de l’Ordre des Servites de la Bienheureuse Vierge Marie.

Il se signala par son très ardent amour de Dieu.

Sa fête se célèbre avec celle de ses Compagnons la veille des ides de février (12 février).

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Apprenez, à l’école des Saints, la grande science de la souffrance.

Méditation du jour
Supporter le mensonge ? C’est l’une des grandes souffrances du Catholique dans ce monde de mensonge dont le prince, heureusement, est déjà jugé (Jean, XVI, 11). suite

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