Cette parabole est destinée à notre instruction,
c’est un avertissement
pour nous détourner de notre perte.
« C’est ainsi, nous dit Notre-Seigneur,
que mon Père céleste fera envers vous,
« si chacun de vous ne pardonne à son frère du fond de son cœur. »
Ainsi, vous le voyez, le précepte est clair,
l’avertissement utile ;
et il ne peut y avoir que grand profit à obéir,
à faire avec perfection ce qui est ordonné.
Tout homme, en effet, est débiteur à l’égard de Dieu,
et créancier à l’égard de son frère.
Qui ne doit à Dieu,
sinon celui qui est absolument sans péché ?
Pourrait-on découvrir dans tout le genre humain un seul individu qui ne fût redevable à son frère pour quelque faute ?
Tout homme est donc à la fois débiteur et créancier.
Pour ce motif
Dieu l’oblige de faire envers son débiteur
ce qu’Il fera Lui-même envers le Sien.
Il y a deux miséricordes qui peuvent servir à nous délivrer,
et que Notre-Seigneur nous enseigne en peu de mots dans Son Évangile :
Pardonnez et on vous pardonnera,
voilà pour l’indulgence ;
donnez et on vous donnera,
voilà pour la bienfaisance.
(Saint Augustin)