S. Michel (au mont Tombe)
16 octobre

821

Saint Michel apparaissant vers la fin du Ve siècle en Italie à l’évêque de Siponte (maintenant Manfredonia), lui avait enjoint de transformer en église une grotte du Mont-Gargan, aujourd’hui Monte Sant’Angelo et de la vouer spécialement à son culte.

De ce moment cette caverne devint un lieu de pèlerinage renommé sur l’Adriatique. Cette fête se célèbre dans l’Église universelle, le 8 mai.

Au VIIe siècle, cet Archange apparut encore pour demander l’érection d’un sanctuaire en son honneur. Ce fut, cette fois, dans la partie du royaume de Neustrie qui devint la Normandie. Au milieu d’une vaste étendue de sables mouvants recouverts deux fois par jour par le flux de la mer, s’élevait un îlot rocheux appelé Mont Tombe.

Vers 709, l’Archange saint Michel apparut à saint Aubert, évêque d’Avranches, pendant son sommeil, et lui dit de bâtir sous son invocation, sur ce mont, une église analogue à celle du Mont-Gargan.

L’évêque ne reconnut, dans cette invitation, une injonction céleste que lorsqu’elle se fut renouvelée trois fois. Il se rendit alors sur le Mont Tombe et y fit construire une sorte de crypte qui rappelait le sanctuaire de l’Adriatique. Pour unir davantage ces deux saints lieux consacrés à saint Michel, il envoya des messagers en Pouille pour annoncer à l’Abbé du monastère cette nouvelle Apparition et pour en rapporter des reliques.

La dédicace solennelle du nouveau sanctuaire eut lieu le 16 octobre 709 et le Mont Tombe, dorénavant appelé Mont-Saint-Michel au péril de la mer, devint un lieu de pèlerinage très fréquenté.

En 966, le duc Richard Ier remplaça les clercs séculiers qui desservaient l’église par des moines Bénédictins qui y élevèrent, grâce à la libéralité des rois et des pèlerins, une merveilleuse basilique.

« Description des pays de Gilles le Bouvier » (Héraut Berry)
Écu de France aux trois fleurs de lys adopté à partir du règne de Charles V (en remplacement des fleurs de lys sans nombre en usage précédemment) entouré du collier de l
Écu de France aux trois fleurs de lys adopté à partir du règne de Charles V
(en remplacement des fleurs de lys sans nombre en usage précédemment)
entouré du collier de l'Ordre de Saint-Michel fondé en 1469.

885

De ce promontoire, saint Michel étend sa protection sur toute la France. Cet Archange suscita sainte Jeanne d’Arc pour sauver ce royaume et Louis XI lui en exprima sa reconnaissance en établissant sur ce Mont le siège d’« un Ordre de fraternité de chevalerie appelé l’Ordre de saint Michel ». Le titre de chevalier de saint Michel était si prééminent qu’il était incompatible avec tout autre ordre de chevalerie et qu’il n’était octroyé qu’à trente-six membres de la plus grande noblesse. Pour insigne les chevaliers portaient un collier d’or auquel pendait une image de l’Archange terrassant le démon.

Cette célèbre abbaye du Mont Saint-Michel, où de toutes parts, on vient implorer la protection de ce Saint, est une manifestation de la dévotion traditionnelle que les Français ont pour le grand Archange protecteur de la fille aînée de l’Église.



VOIR ÉGALEMENT :


Jeudi 12 septembre 2024
Le Saint Nom de Marie
3e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Nous Vous en prions, ô Dieu tout-puissant, accordez à Vos fidèles, qui mettent leur joie dans le nom et la protection de la très Sainte Vierge Marie, d’être par un effet de sa maternelle intercession, préservés de tous les maux sur la terre, et d’arriver dans le Ciel aux joies de l’Éternité. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
  • On lit au début du Martyrologe romain de ce jour :


    « La fête du très saint Nom de la bienheureuse Marie, instituée par ordre du souverain pontife Innocent XI, en action de grâces de la victoire éclatante remportée en ce jour sur les Turcs, devant Vienne en Autriche, par la protection de la Vierge. »

De même que quelques jours après Noël on célèbre le Saint Nom de Jésus, ainsi après la fête de la Nativité de Marie, on glorifie son Saint Nom.

Huit jours après la naissance de la Vierge comme cela se pratiquait chez les Juifs, ses saints Parents, inspirés de Dieu, disent saint Jérôme et saint Antonin, l’appelèrent Marie.

Aussi, au cours de l’Octave de la Nativité, la liturgie a-t-elle une fête qui nous fait honorer ce saint Nom.


L’Espagne, avec l’approbation que lui donna Rome, en 1513, fut la première à la célébrer, et en 1683, elle fut étendue par le Bienheureux Innocent XI à toute l’Église pour remercier Marie de la victoire que Jean Sobieski, roi de Pologne, venait de remporter contre les Turcs qui assiégeaient Vienne et menaçaient l’Occident.

« Le nom de la Vierge, dit l’Évangile, était Marie ».

« Le nom hébreu de Marie en latin Domina, signifie Dame ou Souveraine ; en effet l’autorité de son Fils Dominateur du monde la constitue Souveraine de fait et de nom dès sa naissance ».


Aussi, comme nous appelons Jésus Notre-Seigneur, nous disons de Marie qu’elle est Notre-Dame.

Prononcer son Nom, c’est affirmer sa toute-puissance.

Offrons le saint Sacrifice à Dieu pour honorer le très saint Nom de Marie et obtenir par sa prière d’éprouver en tous lieux sa protection sur nous.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Que sur vos lèvres le Nom de Marie revienne sans cesse, et toujours avec respect.

Méditation du jour
Le saint Nom de Marie  suite

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