• Pour le 3e dimanche de l’Avent :

Du devoir de désirer plus ardemment la santé de l’âme

que celle du corps et de se garder des sortilèges

Saint Cézaire d’Arles, « Sermon au peuple, L » [début du VIe siècle],

coll. Sources Chrétiennes N° 243, Éd. du Cerf, p. 417, Paris - 1978)

  • Saint Jean-Baptiste ayant indiqué qu’il fallait préparer les voies au Seigneur, il est nécessaire de corriger nos faiblesses et nos idées fausses dont nous faisons des principes de vie.

  • Ce que manifeste saint Cézaire de Lérins archevêque d’Arles faisant écho à saint Ambroise sur les « remèdes » (2e dimanche de l’Avent) :

  • L’homme recherche naturellement la santé du corps.

  • Ne pas rechercher sur terre, surtout la santé de l’âme, si importante (et aussi pour l’Éternité), c’est être comme des animaux sauvages.

  • En conclusion, si on est déjà abusé par les « remèdes » parfois effectivement efficaces mais « ruses du diable », c’est « qu’il a déjà égorgé notre âme »…

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« 1. Vous savez, frères très chers, que tous les hommes cherchent la santé corporelle ; mais nous devons comprendre que, bien que la santé du corps soit une bonne chose, bien meilleure est celle du cœur. Aussi tous les Chrétiens doivent-ils toujours prier pour que Dieu daigne, pour leur piété, leur accorder la santé de l’âme. Il faut prier pour la santé du corps, mais il faut supplier deux fois et de multiples fois pour le salut de l’âme. Il n’est guère nuisible que la chair soit débile dans ce monde ; il suffit que l’âme monte au Ciel saine et sauve. En effet, celui qui a souci de la santé du corps seulement est semblable aux animaux et aux bêtes sauvages. Et le comble est que nombreux sont ceux qui se plaignent si leur corps commence à s’affaiblir ; cependant, si leur âme est non seulement blessée mais morte, ils ne le sentent aucunement et ne se plaignent pas. Et plût au Ciel qu’ils courent à l’église quand leur corps lui-même s’affaiblit et qu’ils sollicitent un médicament de la miséricorde du Christ ; mais, ce qui est déplorable, certains, dans n’importe quel cas de maladie, se mettent en quête de sortilèges, interrogent haruspices et devins, ont recours aux magiciens, suspendent sur eux des phylactères diaboliques et des grimoires.

PROCÉDÉS DU DIABLE

« Et quelquefois, ils reçoivent ces amulettes même de clercs et de religieux ; mais ceux-ci ne sont pas des religieux ou des clercs, mais des suppôts du diable. Voyez, frères, je vous supplie de ne pas accepter de recevoir ces objets maléfiques, même si ce sont des clercs qui vous les offrent ; car ce n’est pas le remède du Christ mais le poison du diable qui est en eux ; le corps n’en est même pas sauvé et l’âme infortunée est égorgée par le glaive de l’infidélité. Et même si l’on vous dit que les phylactères eux-mêmes contiennent des choses saintes et des versets saints, que personne ne le croie, que personne ne se fie à eux pour recouvrer la santé, car même si certains reçoivent la santé grâce à ces amulettes, c’est la ruse du diable qui le fait ; s’il fait quelquefois disparaître l’infirmité physique, c’est parce qu’il a déjà égorgé l’âme. »

« En effet, le diable ne désire pas tant tuer le corps que l’âme ; et pour cette raison, pour nous mettre à l’épreuve, il est autorisé à frapper notre chair de quelque infirmité, de telle sorte qu’il tue notre âme tandis que nous consentons finalement pour notre chair aux magiciens et aux phylactères. Et c’est pourquoi, de temps en temps, les phylactères semblent parfois efficaces et utiles, car, lorsque le diable a frappé l’âme consentante, il cesse de poursuivre la chair. En effet, celui qui fait des phylactères et ceux qui demandent qu’on en fasse et tous ceux qui y consentent, tous démontrent qu’ils sont païens ; s’ils ne font pas une pénitence convenable, ils ne peuvent échapper au châtiment. Mais vous, frères, demandez la santé au Christ, qui est la vraie Lumière ; recourez à l’Église, oignez-vous d’huile bénite, recevez l’Eucharistie du Christ. Si vous agissez ainsi, vous recevrez non seulement la santé du corps, mais aussi celle de l’âme.

« 2. Considérons nos actes, bien-aimés, d’un esprit clairvoyant et scrutons-les dans une enquête soigneuse de peur que l’esprit malin ne se glisse secrètement en nous, ne nous trompe par une apparence de bonté s’il ne peut nous tromper ouvertement. Car il a « mille façons de nuire » (Virgile, Énéide, VII, 338), et il se sert de toutes pour tromper le genre humain. « Nous n’ignorons pas, en effet, dit l’Apôtre, ses ruses » (II Co., II, 11). Car le Christ Lui-même a attaqué ces phylactères chez les Pharisiens, en disant : « Car ils élargissent leurs phylactères et allongent leurs franges » (Mt., XXIII, 5). Il est préférable de retenir dans son cœur les paroles de Dieu que de suspendre Ses écrits à son cou. En effet, de ceux qui portent ces liens il est dit : « Quant à ceux qui dévient, le Seigneur les mettra dans les liens avec les faiseurs d’iniquité » (Ps., CXXIV, 5). Mais des autres il est écrit : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt., V, 8). Car c’est une béatitude éternelle et une éternité bienheureuse de voir d’une vision perpétuelle et de louer d’une voix incessante le Christ Dieu, dans la gloire, avec Ses Saints, alors que s’accomplira en nous cette parole : « Le Dieu des dieux sera vu dans Sion » (Ps., LXXXIII, 8), et encore : « Bienheureux ceux qui habitent dans Votre maison, Seigneur ; ils Vous loueront pour les siècles des siècles » (Ps., LXXXIII, 5). »


Samedi 22 novembre 2025
Ste Cécile,

vierge et martyre
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous réjouissez par la solennité annuelle de la bienheureuse Cécile, Votre Vierge et Martyre, daignez nous faire la grâce d’imiter par une vie sainte, les exemples de celle à qui nous rendons aujourd’hui nos hommages. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Née à Rome de l’illustre famille des Cœcilii, sainte Cécile consacra à Dieu sa virginité dès son enfance. Contrainte dans la suite d’épouser Valérien, jeune homme païen, elle lui dit le soir de ses noces : « Valérien, je suis placée sous la garde d’un Ange qui protège ma virginité ; c’est pourquoi ne tentez rien à mon égard de peur d’attirer sur vous la colère de Dieu ».

Valérien n’osa point s’approcher d’elle et déclara qu’il croirait en Jésus-Christ s’il voyait cet Ange. Sainte Cécile lui assura qu’il ne le pouvait sans avoir reçu le Baptême et l’envoya au Pape saint Urbain qui se tenait caché, à cause des persécutions, dans les Catacombes.


Saint Urbain le baptisa et Valérien vit auprès de sa virginale épouse un Ange resplendissant d’une clarté toute divine.

Elle instruisit également Tiburce, frère de Valérien, dans la Foi de Jésus-Christ, et Tiburce, baptisé, vit aussi l’Ange de Cécile. Peu de temps après, tous deux furent martyrisés, sous le préfet Almachius. Celui-ci fit enfin arrêter sainte Cécile et ordonna qu’elle fût mise à mort dans sa maison.

C’était vers 230. Son corps fut découvert en 1599 par le cardinal Sfondrati, tel qu’il était au moment de sa mort ; Stefano Maderno en a sculpté une reproduction célèbre qu’on voit sous le maître-autel de son église à Rome.

Voir cette reproduction #1016


Sa maison fut en effet transformée en un sanctuaire où repose son corps. Depuis bien des siècles un chœur de Vierges de l’ordre de Saint-Benoît veille sur ce trésor. Cette église est l’un des deux ornements du Transtévère (l’autre est à Sainte-Marie du Transtévère).

Sainte Cécile a son nom au Canon de la Messe. « Au son des instruments de musique, dit le 1er répons de Matines, la vierge Cécile adressait en son cœur un chant au Seigneur ». Aussi est-elle la patronne des musiciens.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Aimez le chant des Psaumes et des cantiques ; prenez part aux chants de l’Église.

Méditation du jour
L’affabilité  suite

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